In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 5 mai 2019

A. López García - Lavabo et miroir (1967)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre espagnol Antonio López García (b.1936), l'un des principaux représentants de l'hyperréalisme en Europe. Éveillé à la peinture par son oncle, le peintre réaliste Antonio López Torres, il s'inscrit en 1949 à l'Académie royale des beaux-arts San Fernando, à Madrid. 

A.L.G. - Gran Vía (1981)
Il s'y lie d'amitié avec plusieurs artistes dont Isabel Quintanilla (voir novembre 2011), avec qui il formera le groupe des Nouveaux réalistes espagnols.
Sept ans ont été nécessaires à la réalisation de Gran Vía, sa représentation de la célèbre avenue madrilène commencée en 1974.
Une oeuvre n'est jamais terminée. Tout au plus atteint-elle la limite de ses propres possibilités.
HT1

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samedi 4 mai 2019

Abraham Cresques - Atlas catalan (c.1375)
partie occidentale
Une image et des mots. Voici la partie occidentale de l'Atlas catalan (c.1375) attribué au cartographe médiéval Abraham Cresques. La deuxième image est un détail de ce même atlas,
représentant Marco Polo sur la route des Indes.
Pour accompagner ces merveilleuses illustrations, j'ai choisi un extrait de La nouvelle alliance, un ouvrage publié en 1979 par Ilya Prigogine, Nobel de chimie en 1977, en collaboration avec Isabelle Stengers, chimiste elle-même et philosophe des sciences.

Abraham Cresques - Atlas Catalan
(détail)
« Dès lors, Jacques Monod avait raison, l’ancienne alliance animiste est bien morte, et avec elle toutes les autres qui nous présentaient comme sujets volontaires, conscients, doués de projets, clos dans une identité stable et des usages bien établis, citoyens au sein d’un monde fait pour nous. Il est bien mort, le monde finalisé, statique et harmonieux que la révolution copernicienne détruisit lorsqu’elle lança la Terre dans les espaces infinis.

Mais notre monde n’est pas non plus celui de l’ « alliance moderne ».
Ce n’est pas le monde silencieux et monotone, déserté par les anciens enchantements, le monde horloge sur lequel nous avions reçu juridiction. La nature n’est pas faite pour nous,  et elle n’est pas livrée à notre volonté. Le temps est venu, comme Jacques Monod nous l’annonçait, d’assumer les risques de l’aventure des hommes, mais si nous pouvons le faire, c’est parce que tel est le mode, désormais, de notre participation au devenir culturel et naturel, telle est la leçon qu’énonce la nature lorsque nous l’écoutons. Le savoir scientifique, tiré des songes d’une révélation inspirée, c’est-à-dire surnaturelle, peut se découvrir aujourd’hui en même temps « écoute poétique » de la nature et processus naturel dans la nature, processus ouvert de production et d’invention, dans un monde ouvert, productif et inventif.
Le temps est venu de nouvelles alliances, depuis toujours nouées, longtemps méconnues,
entre l’histoire des hommes, de leurs sociétés, de leurs savoirs et l’aventure exploratrice de la nature
JF1

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dimanche 28 avril 2019

A.R. - Birmingham, Alabama
(1937)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Arthur Rothstein (1915-1985), employé comme d'autres grands photographes - Dorothea Lange, Gordon Parks, Jack Delano, et d'autres encore -, par la Farm Security Administration, un organisme créé en 1937 pour assister les fermiers américains frappés par la Grande Dépression.
Son rôle, à ce titre, était non seulement de documenter pour le public les problèmes auxquels était confrontée la nation américaine, mais aussi les moyens que l'administration Roosevelt mettait en oeuvre pour les surmonter dans le cadre du New Deal.

A.Rothstein
Farmer and sons in a dust storm
(1936)
Les années 30 ont également été pour de vastes territoires à cheval sur le Texas, le Kansas et l'Oklahoma - une région appelée le Dust Bowl -, une période de grandes sécheresses marquée par des tempêtes de poussière catastrophiques pour l'agriculture et l'environnement. Le cliché d'un fermier, pris avec ses fils dans une de ces tempêtes, est l'un des plus célèbres d'Arthur Rothstein.
MM1

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Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...