In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 19 janvier 2019

Eloïza Rozentäle - The opposite (2017)
Une image et des mots. Je n'aime pas vraiment, après 2016, le travail conceptuel de la photographe suédoise Eloïza Rozentäle (b.1986).
D'une façon générale, soit son univers me met mal à l'aise, soit il me laisse indifférent... SAUF ce cliché (et quelques autres) que j'aime beaucoup.

Les mots sont de Robert Desnos (1900-1945), extraits de "Corps et biens" (1930)

"Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles du monde et la grandeur et le tragique et le charme. [.....]
Dans la nuit il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d'êtres.
Dans la nuit il y a les merveilles du monde.
Dans la nuit il y a toi.
Dans le jour aussi."
WF1
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dimanche 13 janvier 2019

R. Gonsalves - Ladies of the lake (2003)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre canadien Rob Gonsalves (1959-2017), dont l'univers, communément qualifié de "réalisme magique", évoque parfois celui d'Escher et de Magritte.

R.G. - Making mountains (1959)

"I enjoy painting images that make a connection between the human built environment and whaat occurs in nature ... [...]
I believe that there is real magic in life. Sometimes the experience of it can be dependent on one's point of view. I have come to see the making of art as the search for that point of view where the magic and wonder of life appears not so much as an illusion, but as an essential truth that often gets obscured."

DK1
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dimanche 6 janvier 2019

Jean-Pierre Leloir - Brel, Ferré, Brassens (1969)
 Le vide-grenier du dimanche. Brel, Ferré, Brassens réunis autour d'une table dans un appartement du VIe arrondissement, à Paris. C'est le tout jeune photographe Jean-Pierre Leloir (1931-2010) qui, le 6 janvier 1969 - il y a donc exactement 50 ans-, réussit ce tour de force.

J-P.L. - John Coltrane, Paris (1961)



La réalisatrice Sandrine Dumarais est revenue sur cet événement à travers un beau documentaire, Trois hommes sur la photo, disponible en DVD chez Universal.
Co-fondateur du magazine Rock & Folk et collaborateur attitré du label Erato, Jean-Pierre Leloir a non seulement photographié tous les grands noms de la chanson française, mais aussi ceux du rock, de la musique classique, et du jazz.
Dès ses débuts en 1952, il écumait les clubs et les coulisses des salles parisiennes pour constituer année après année jusqu'à la fin des années 60 une formidable collection de portraits des plus grandes vedettes du jazz américain des années 50 et 60.
CE1

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samedi 5 janvier 2019

Fresque du Temple de Portunus, à Rome
Une image et des mots. À Rome, le détail d'une fresque, une merveille de l'art médiéval, à l'intérieur du temple de Portunus, le dieu romain gardien des clés, protecteur des portes et des ports ("deus portuum portarumque praeses").

Piranèse - Le temple de Portunus

Le temple, édifié au 1er siècle av. J.-C, a été au 9ème siècle converti en église (cf. la deuxième illustration, une gravure de Piranèse). La troisième illustration, une gravure de Sebastian Münster (1488-1552), est une représentation du dieu Portunus (ou Janus).

S. Münster - Portunus
"Le gadget exprime ce fait que, dans le moment où la masse des marchandises glisse vers l'aberration, l'aberrant lui même devient une marchandise spéciale. Dans les porte-clés publicitaires, par exemple, non plus achetés mais dons supplémentaires qui accompagnent des objets prestigieux vendus, ou qui découlent par échange de leur propre sphère, on peut reconnaître la manifestation d'un abandon mystique à la transcendance de la marchandise. Celui qui collectionne les porte-clés qui viennent d'être fabriqués pour être collectionnés accumule les "indulgences de la marchandise", un signe glorieux de sa présence réelle parmi ses fidèles. L'homme réifié affiche la preuve de son intimité avec la marchandise. Comme dans les transports des convulsionnaires ou miraculés du vieux fétichisme religieux, le fétichisme de la marchandise parvient à des moments d'excitation fervente. Le seul usage qui s'exprime encore ici est l'usage fondamental de la soumission."
Guy Debord, La société du spectacle, 1967.

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