In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 22 septembre 2018

Edward Hopper - A room in New York (1940)
Une image et des mots. La violence est ce qui ne parle pas, disait Deleuze. L'anthropologue Véronique Servais, chargée de cours en anthropologie de la communication à l'Université de Liège, propose une étude très intéressante sur le malentendu comme système de communication.
En résumé, si dans le modèle télégraphique on considère que la communication fonctionne lorsque les messages de départ et d’arrivée sont identiques (dans le cas contraire cela signifie que le récepteur a mal compris ou que l’émetteur s’est mal fait comprendre), elle avance que la structure fondamentale de la communication est le malentendu, et qu'il est vain, voire désastreux, de le refuser.

Ainsi, vivre ce serait accepter de ne pas se comprendre, puisque apparemment c'est ce à quoi nous sommes condamnés.
Un autre anthropologue, Franco La Cecla, ne dit pas autre chose (Le malentendu, Balland); malentendus entre les êtres, malentendus entre les cultures..., il faut accepter que nos paroles, nos intentions, ne soient pas comprises. Et faire avec.... Ou pas ! Alors dans ce cas on choisit de se taire.
L'image c'est ce tableau d'Edward Hopper, peintre de la solitude et du silence : A room in New York (1940).

CB1
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dimanche 16 septembre 2018

Ph. de Mazerolles - Le Bal des Ardents
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et enlumineur français Philippe de Mazerolles (c.1420-1479), actif à Paris puis à Bruges au service de Charles le Téméraire.

Ph. de M. - Bains publics








La première miniature, extraite des Chroniques de Froissart,  représente le Bal des Ardents, cette fête destinée à distraire le roi Charles VI en janvier 1393 et qui tourna au drame avec l'incendie qui allait coûter la vie - le bien-aimé cinglé -, à quatre aristocrates de son entourage; à la suite de quoi le roi déjà débile devint définitivement fou.
La seconde, conservée à la Bibliothèque de Berlin, donne à voir des bains publics. Une douzaine de baigneurs dans des cuveaux de bois, mixtes, qui collationnent en lutinant.

dimanche 9 septembre 2018

Michal Cala - Untitled
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe polonais Michal Cala (b.1948). Diplômé de l'Université de Technologie de Varsovie, il travaille comme ingénieur en Silésie de 1974 à 1983 et c'est ainsi qu'il commence à en photographier les paysages. Désormais installé à Tychy, une des trois villes nouvelles majeures nées de l'industrialisation massive de la Pologne dans les années 50, il continuera à documenter jusqu'en 1992 cette Silésie ouvrière, avec ses aciéries, ses mines, ses décharges, et ceux qui y vivent ; son travail a pu être élogieusement comparé à celui de Robert Frank au Pays de Galles.

M.C. - Chorzów, Poland (1979)
Il va y cofonder l'association Kron, un collectif de jeunes photographes inspirés par le cinéma britannique des années 60 ; se surnommant eux-mêmes "jeunes en colère", leur propos sera de porter témoignage, avant leur démolition, des cités ouvrières et de la transformation des paysages par l'architecture industrielle de Haute-Silésie.
PG6

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dimanche 2 septembre 2018

Giuseppe Pellizza - Le Quart-État (1901)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Giuseppe Pellizza da Volpedo (1868-1907).

Giuseppe Pellizza - Le soleil (1904)








Il s'est d'abord intéressé au pointillisme et au divisionnisme (voir par exemple en 1894 Panier au soleil) avant de s'intéresser à des sujets sociaux comme cette monumentale marche d'ouvriers en grève, le Quart-État ou Les Ambassadeurs de la faim
Il y a un autre tableau de Pellizza dont j'aime beaucoup l'atmosphère et la composition, et qui est antérieur à ceux-ci. C'est Le miroir de la vie, une procession de brebis sur un chemin qui traverse une prairie inondée.. Son sous-titre - ".. et ce que fait la première, les autres le font" -,  est une phrase tirée du Purgatoire de Dante qui évoque les âmes sur le chemin du Paradis.

HB3 ICI