In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 18 août 2018

Frederik de Wit - Planisphaeri coeleste (c.1700)
Une image et des mots. Planisphæri cœleste, une carte céleste du cartographe hollandais Frederik de Wit (1670), et, de la même époque (c.1700), une carte du ciel des indiens Pawnee dessinée sur une peau de cerf; découverte dans le Nebraska,
elle est aujourd'hui conservée au Musée d'Histoire Naturelle de Chicago.
Les mots sont de Jack Kerouac, extraits de Seul au sommet d'une montagne (publié dans le recueil Le vagabond solitaire, 1960)

Carte du ciel des indiens Pawnee
« Thinking of the stars night after night I begin to realize. "The stars are words" and all the innumerable worlds in the Milky Way are words, and so is this world too.
And I realize that no matter where I am, whether in a little room full of thought, or in this endless universe of stars and mountains, it’s all in my mind.
There’s no need for solitude.
So love life for what it is, and form no preconceptions whatever in your mind. »
Jack Kerouac - Alone on a mountaintop (in Lonesome traveler, 1960)

***

" À force de penser aux étoiles toutes les nuits, je commence à comprendre : «Les étoiles sont des mots » et tous ces mondes innombrables de la Voie Lactée sont des mots, et notre monde en est un lui aussi.
Et je m’aperçois d’une chose : quel que soit l’endroit où je me trouve, dans une petite chambre pleine de mes pensées ou dans cet univers infini d’étoiles et de montagnes, tout est en moi.
Il n’y a aucun besoin de solitude. Il faut donc aimer la vie pour ce qu’elle est et ne se faire aucune idée préconçue quoi qu’on ait en tête."
CA1

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dimanche 12 août 2018

R. Dufy - Promenade des Anglais (1928)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, à l'aquarelle et au pastel, de Raoul Dufy (1877-1953). La première, à Nice, est une vue sur la Baie des Anges depuis le tournant de la Promenade des Anglais. La seconde, une oeuvre de jeunesse, est au Havre, la ville natale et la ville de coeur du peintre. C'est là qu'à partir de 1893 il va commencer son apprentissage de la peinture, aux cours du soir que dispense Charles Lhullier à l'École municipale des beaux-arts ; il y rencontre Othon Friesz avec qui il nouera une indéfectible amitié et avec qui il partagera plus tard un atelier à Montmartre. Une bourse lui permettra en effet d'entrer en 1900 à l'École des beaux-arts de Paris, à l'atelier de Léon Bonnat où il retrouvera son ami.

R.D. - L'estacade à Sainte-Adresse
(1902)

D'abord influencé par Eugène Boudin (voir publication de juillet 2017) et l'impressionnisme, il découvre ensuite Signac, Matisse et le fauvisme, puis Cézanne ; et peu à peu la couleur va prévaloir, jusqu'à se désolidariser du trait, déborder du dessin en "flaques juxtaposées", comme on peut le voir sur l'oeuvre ci-dessus.
"Une silhouette est un mouvement, non une forme. [...] Manier des couleurs et des lignes, n'est-ce pas une vraie diplomatie, car la vraie difficulté c'est justement d'accorder tout cela".

JS1
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dimanche 5 août 2018

Bruce Gilden - série Lost and found (1979)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Bruce Gilden (b.1946).
Natif de New York, où il vit encore aujourd'hui, il fait des études de sociologie à l'Université de Pennsylvanie. C'est le film Blow-Up, d'Antonioni (1968) qui le pousse à acheter son premier appareil photo et à s'inscrire aux cours du soir de la School of Visual Arts de New York. 

B.G. - série Lost and found (1978)

If you can smell the street by looking at the photo, then it's a street photograph.
La photographie de Gilden est réputée sans concessions, brute et souvent rugueuse, avec le recours fréquent au flash pour éclairer ses sujets de manière directe et parfois peu flatteuse. Son style audacieux et parfois controversé a pu susciter des discussions sur l'éthique de la photographie de rue.

TI1
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F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...