In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 1 mai 2016

C. Monet - Les déchargeurs de charbon (1875)
Le vide-grenier du dimanche. "Aller au charbon"...; c'est peut-être parce que le charbon a été le principal carburant de la révolution industrielle qu'est née cette expression.
En ce jour de Fête du Travail, voici en tous cas deux belles peintures du labeur ouvrier. Le premier tableau, de Monet, est conservé au Musée d'Orsay.

H.G. - Le coltineur (1882)







Le second, du peintre et pastelliste Henri Gervex - ami de Maupassant et de Zola -, est visible au Musée de Lille.
C'est la révolution industrielle. Sur ces deux tableaux le bleu du ciel a disparu dans les fumées d'usines; ils nous donnent à voir un monde gris et sale en marche vers la modernité.
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dimanche 24 avril 2016

Alicia Brodowicz - Chrysalis (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe polonaise Alicia Brodowicz, traductrice de profession diplômée de l'université d'Utrecht, aux Pays-Bas, puis de l'Institut de Photographie Créative à l'Université de Silésie d'Opava, en Tchéquie.

A. Brodowicz - Phatic communion










La photographie artistique et/ou conceptuelle, à laquelle elle se consacre principalement, n'est pas ce que je préfère - par exemple je ne suis pas fan de sa série de diptyques sur la relation entre des parties du corps humain et des éléments de l'environnement naturel -, mais j'aime beaucoup les deux clichés que voici.
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samedi 23 avril 2016

A. Dürer - Mains en prière (1508)

Une image et des mots. Ce dessin d'Albrecht  Dürer est conservé à l'Albertina Museum de Vienne, en Autriche.
Pour l'accompagner, voici quelques lignes du philosophe roumain Émile Cioran ; elles sont extraites de Disparaître en Dieu, un des chapitres de son magistral Précis de décomposition (1949)

Quel plus grand renoncement que la foi ? Il est vrai que sans elle on s'engage dans une infinité d'impasses. 
Mais tout en sachant que rien ne peut mener à rien, que l'univers n'est qu'un sous-produit de notre tristesse, pourquoi sacrifierions-nous ce plaisir de trébucher et de nous écraser la tête contre la terre et le ciel ?
Les solutions que nous propose notre lâcheté ancestrale sont les pires désertions à notre devoir de décence intellectuelle. Se tromper, vivre et mourir dupe, c'est bien ce que font les hommes. Mais il existe une dignité qui nous préserve de disparaître en Dieu et qui transforme tous nos instants en prières que nous ne ferons jamais.

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