In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 6 mars 2016

Berthe Morisot - Étendre la lessive (1875)
Le vide-grenier du dimanche. À deux jours de la Journée internationale des droits de la femme, deux oeuvres de l'avant-gardiste et rebelle Berthe Morisot (1841-1895) muse et amie d'Édouard Manet, élève de Corot, et première femme impressionniste.
Contrairement aux autres membres du groupe, aux Degas, Monet, Pissaro, Renoir..., elle vendra peu de toiles et son oeuvre est donc peu représentée dans les musées.

B.M. - Cache-cache (1873)
Souvent elle privilégie les teintes claires, et l'atmosphère dans laquelle évoluent ses personnages est baignée de lumière et de légèreté. Ses compositions sont centrées sur la vie bourgeoise et l’intimité féminine : scènes domestiques, portraits de femmes et d’enfants, promenades en plein air, des instantanés pleins de grâce et de spontanéité. "Mon ambition est de saisir une touche d'éphémère". Des images du quotidien, habitées par la douce précarité du présent.
SR1
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samedi 5 mars 2016

Eugenia Loli - Dependable relationship
Une image et des mots. Un collage de l'artiste grecque Eugenia Loli, extrait de sa série "Oh! L'amour."
Pour l'accompagner, voici quelques vers de la poétesse portoricaine Julia de Burgos, extraits de Velas sobre un recuerdo..

¡Qué grandioso el silencio de mis dedos
cuando toman el verso de los astros,
que se cuelan en rápidas guirnaldas,
para esculpirte en luces por mis brazos!

"Qu'il est grand le silence de mes doigts, quand ils prennent le verset des étoiles qui se faufilent en guirlandes pour te sculpter entre mes bras."

LD1
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dimanche 28 février 2016

B. Hardy - Two many spivs (1954)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire anglais Albert Thomas Hardy (1913-1995), reconnu pour son travail publié dans le magazine Picture Post entre 1941 et 1957. Né à Blackfriars, Londres, dans une famille ouvrière, il quitte l'école à 14 ans pour travailler chez un photographe. Sa carrière décolle en 1936 lorsqu'il vend des tirages du roi George V et de la reine Mary lors de leur passage à l'occasion du Jubilé d'argent. Reporter de guerre à partir de 1942, il a couvert le Débarquement, la libération de Paris, et fut l'un des premiers à entrer dans le camp de concentration de Bergen-Belsen libéré.
En 1964 il abandonne le photo-journalisme pour devenir fermier.
B.H. - Pretty girls of Leicester (1948)

Sur la photo ci-contre, Jolies filles de Leicester, on peut voir en bas à droite une publicité pour Tit-Bits, un hebdomadaire lancé en 1881 par le père du journalisme populaire britannique, George Newnes, et auquel ont collaboré des monuments de la littérature tels que Virginia Woolf, Asimov, ou encore Rider Haggard, le créateur des formidables aventures d'Allan Quatermain... On retrouve aussi des références à ce magazine dans l'Ulysse de Joyce, La ferme des animaux, et bien d'autres chefs-d'oeuvre de la littérature anglo-saxonne.
Le spiv, dont il est question sur le premier cliché, est un mot d'argot apparu pendant la Seconde guerre mondiale pour désigner un petit voyou qui se livrait au marché noir.
AG1

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dimanche 21 février 2016

Ron Hicks - A stolen kiss (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Ron Hicks, peintre figuratif dont la démarche oscille entre réalisme et abstraction. peintre figuratif dont la démarche oscille entre réalisme et abstraction. Encouragé dès l’enfance par sa mère artiste, il étudie au Columbus College of Art and Design puis au Colorado Art Institute. Après un passage par l’illustration, il revient à sa véritable passion : la peinture.
R.H. - Love on the road (2014)

Hicks privilégie les intérieurs, les scènes de salon ou de café, mais surtout les visages et les postures, qu’il peint avec une grande sensibilité : J'aime idéaliser la vie. J'aime l'interaction des gens qui font des "choses" - quoi que ce soit. Ce peut être quelque chose de très banal, alors que c'est d'une grande beauté.
Les visages et les postures.... D'où vient que dans ce tableau - "A stolen kiss" - on "sait" que l'on assiste au moment qui précède le baiser et non à celui qui le suit ? Quelque chose dans l'attitude des corps, comme une tension, l'expression des visages, en particulier celui de la jeune fille alors que pourtant il est dans l'ombre, nous disent que l'on est dans cet instant suspendu...
Les influences de Ron Hicks sont vastes, elles vont de Velázquez à Whistler ; mais il s’en affranchit avec une démarche profondément singulière. « Mieux vaut se tromper à sa façon que d’avoir raison à la façon d’un autre. », disait Dostoïevski. Hicks va droit son propre chemin.

RP1 ICI