In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 7 décembre 2014

Alexander Grishkevich - Dernières fleurs

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du biélorusse Alexander Grishkevich (b.1961). Diplômé de l'École d'art de Minsk, c'est là qu'il vit et travaille encore aujourd'hui.

A. Grishkevich - Décembre (2007)

Il y a dans sa peinture quelque chose du minimalisme japonais... Dans ses paysages par exemple, d'où l'homme est absent, chaque élément semble tendre vers son épure; c'est une peinture ascétique, sans beaucoup de nuances, qui peut aussi faire penser au formalisme de l'anglais Maurice Wade.
Il me semble en fait que l'art de Grishkevich - pour ce que je sais de son pays de bas plateaux et de plaines marécageuses - est lui-même imprégné par l'atmosphère que dégage son austère géographie.
GH1

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dimanche 30 novembre 2014

David Seymour - Lodz (1938)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain d'origine polonaise David Seymour (1911-1956). Né Dawid Szymin à Varsovie, il grandit en Pologne et en Russie avant de s'installer à Leipzig en 1929, puis à Paris en 1931, pour étudier l'art et la photographie.

D. Seymour - Essen (1947)

Il y travaille pour le magazine Regards, de sensibilité communiste et proche du Front Populaire, qui avec le magazine Vu lance le photojournalisme en France. C'est là qu'il rencontre Robert Capa et Henri Cartier-Bresson, avec qui il fondera quelques années plus tard, en 1947, l'agence Magnum.
Nous essayons seulement de raconter une histoire. Laissons les effets aux peintres du 17ème. Nous devons dire, révéler, montrer les visages qui ont faim et les terres meurtries, tout se qui peut remuer un peu ceux qui se sentent bien.

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samedi 29 novembre 2014

Balarâma et Krishna

Une image et des mots. Mélange d'or et d'huile sur toile pour cette très belle représentation bengali de Balarâma et Krishna, datant de la fin du 19e siècle. On voit les deux frères étroitement liés, nés chacun d'un cheveu de Vishnu, qui gardent leur troupeau sur les berges de la rivière Yamuna, affluent sacré du Gange.

Pour aller avec cette image, voici la conclusion d'une nouvelle de Maupassant, La chevelure (1884).

- "Mais.... cette chevelure.... existe-t-elle réellement ?"
Le médecin se leva, ouvrit une armoire pleine de fioles et d'instruments, et il me jeta, à travers son cabinet, une longue fusée de cheveux blonds qui vola vers moi comme un oiseau d'or. Je frémis en sentant sur mes mains son toucher caressant et léger. [.....]
Le médecin reprit en haussant les épaules :
- "L'esprit de l'homme est capable de tout."

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