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MR2 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 2 novembre 2014
samedi 1 novembre 2014
Une image et des mots. Il y a dans l'aberrante beauté du "flamenco" (avec beaucoup de guillemets) d'Israel Galván, fragments de danse dans la danse, un je-ne-sais-quoi qui fait penser au monde de Beckett, des "lambeaux regagnés sur le néant complet", pour reprendre les mots d'Artaud dans l'une de ses lettres à Jacques Rivière. "Lorsque je peux saisir une forme, dit encore Artaud dans cette même lettre, je la fixe, dans la crainte de perdre toute pensée"... ICI
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La Curva, au Festival de Jerez en 2012 |
dimanche 26 octobre 2014
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J.R.S. Stanhope - Penelope (1864) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais John Roddam Spencer Stanhope (1829-1908). Considéré comme un préraphaélite de la deuxième vague menée à partir de 1860 par Dante Gabriel Rossetti, plus sensible encore à l’influence de la Renaissance italienne, son travail est aussi étudié dans le contexte de l'esthétisme et du symbolisme anglais.
Né dans le Yorkshire, formé à Oxford par George Frederic Watts puis brièvement à Londres, Stanhope est rapidement happé par la nébuleuse préraphaélite. Il fréquente Rossetti, Burne-Jones, participe aux fresques d’Oxford, puis s’en éloigne peu à peu… Stanhope appartient à cette génération d’artistes victoriens fascinés par l’Antiquité, la littérature médiévale et la Renaissance italienne : l’Italie l’attire. Florence, surtout, où il s’installe définitivement en 1880, et où sa nièce et élève Evelyn de Morgan lui rendra régulièrement visite. Sa peinture s’y épanouit ; cette rencontre entre l'héritage préraphaélite et la chaleur méditerranéenne donne à ses tableaux un équilibre singulier entre poésie et rigueur narrative, dont les deux œuvres retenues ici me semblent être une belle illustration.
Le second tableau, dont le titre complet est The gentle music of a bygone day, a été inspiré par un poème de William Morris, The Earhtly Paradise.e visuelle.
samedi 25 octobre 2014
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René Burri - Sao Paulo (1960) |
Une image et des mots. Le cliché est du photographe suisse René Burri (1933-2014), qui vient de nous quitter. Les mots sont de Descartes, Le monde (1633).
Permettez donc pour un peu de temps à votre pensée de sortir hors de ce Monde pour en venir voir un autre tout nouveau que je ferai naître en sa présence dans les espaces imaginaires. Les philosophes nous disent que ces espaces sont infinis et ils doivent bien en être crus puisque ce sont eux-mêmes qui les ont faits. Mais afin que cette infinité ne nous empêche et ne nous embarrasse point, ne tâchons pas d'aller jusques au bout, entrons-y seulement si avant que nous ne puissions perdre de vue toutes les créatures que Dieu fit il y a cinq ou six mille ans ; et après nous être arrêtés là en quelque lieu déterminé, supposons que Dieu crée tout autour de nous tant de matière que, de quelque côté que notre imagination se puisse étendre, elle n'y aperçoive plus aucun lieu qui soit vide.
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