In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 1 décembre 2024

René Burri - Hôtel Paix, Shanghaï (1989)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe suisse René Burri (1933-2014), après celui que j'avais publié en octobre 2014.
Formé de 1949 à 1953 à l'École des Arts Appliqués de Zurich, il y apprend la composition, la couleur et le design sous la direction de figures marquantes comme Hans Finsler, Johannes Itten et Alfred Willimann, qui influenceront durablement sa vision artistique.
Il devient en 1959 membre de l'Agence Magnum, et à ce titre il parcourt le monde : le Japon, la Chine, l'Europe, et les deux Amériques. Il photographie le Moyen-Orient, la Guerre des Six Jours et celle du Vietnam. En 1963, c'est lui qui réalise de Che Guevara le fameux portrait au cigare qui fera le tour du monde.

René Burri - Argentine (1958)
Mais, avec son Leica qu’il appelait son « troisième œil », il s'impose comme un photographe sensible et engagé, au-delà du simple photoreporter. Son travail, qu'il célèbre des instants ordinaires ou témoigne d'évènements majeurs, est toujours marqué par une élégance formelle et une géométrie soigneusement pensée. Avec une perspective profondément personnelle, imprégnée d’humanité, Burri ne se contente pas de documenter le réel ; il cherche à en révéler les nuances, les subtilités, la touche imperceptible qui peut donner à une image son caractère intemporel. Avant de fixer un moment, j’ai besoin de comprendre ce qui se passe, ce que je veux exprimer. C’est la présence du photographe qui détermine une bonne image. J'aime énormément celles que je vous présente aujourd'hui.

samedi 25 octobre 2014

René Burri - Sao Paulo (1960)
Une image et des mots. Le cliché est du photographe suisse René Burri (1933-2014), qui vient de nous quitter. Les mots sont de Descartes, Le monde (1633).

Permettez donc pour un peu de temps à votre pensée de sortir hors de ce Monde pour en venir voir un autre tout nouveau que je ferai naître en sa présence dans les espaces imaginaires. Les philosophes nous disent que ces espaces sont infinis et ils doivent bien en être crus puisque ce sont eux-mêmes qui les ont faits. Mais afin que cette infinité ne nous empêche et ne nous embarrasse point, ne tâchons pas d'aller jusques au bout, entrons-y seulement si avant que nous ne puissions perdre de vue toutes les créatures que Dieu fit il y a cinq ou six mille ans ; et après nous être arrêtés là en quelque lieu déterminé, supposons que Dieu crée tout autour de nous tant de matière que, de quelque côté que notre imagination se puisse étendre, elle n'y aperçoive plus aucun lieu qui soit vide.

S. Ghadirian - Be colourful (2002) Le vide-grenier du dimanche. Par ses photographies - et particulièrement celles de la série Like everyda...