In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 1 novembre 2014

Une image et des mots. Il y a dans l'aberrante beauté du "flamenco" (avec beaucoup de guillemets) d'Israel Galván, fragments de danse dans la danse, un je-ne-sais-quoi qui fait penser au monde de Beckett, des "lambeaux regagnés sur le néant complet", pour reprendre les mots d'Artaud dans l'une de ses lettres à Jacques Rivière. "Lorsque je peux saisir une forme, dit encore Artaud dans cette même lettre, je la fixe, dans la crainte de perdre toute pensée"... Ici

La Curva, au Festival de Jerez en 2012

SH1
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dimanche 26 octobre 2014

J.R.S. Stanhope - Penelope (1864)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre préraphaélite anglais John Roddam Spencer Stanhope (1829-1908). Considéré comme un préraphaélite de la deuxième vague menée à partir de 1860 par Dante Gabriel Rossetti et davantage marquée par la Renaissance italienne, son travail est aussi étudié dans le contexte de l'Esthétisme et du Symbolisme anglais.

J.R.S. Stanhope - The gentle music
(1873)
Il suit à Oxford l'enseignement de George Frederic Watts dont il devient l'assistant et avec qui il va voyager en Italie et en Asie Mineure.
Il s'installera d'ailleurs définitivement à Florence en 1880, où sa nièce et élève Evelyn de Morgan lui rendra régulièrement visite.
Le second tableau, dont le titre complet est The gentle music of a bygone day, a été inspiré par un poème de William Morris, The Earhtly Paradise.

GH2

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samedi 25 octobre 2014

Graffiti de La Bande Noire, murs du Panthéon (1885)
Une image et des mots. L'image, c'est un graffiti de La Bande Noire - ICI -, sur les murs du Panthéon.
Les mots sont extraits du petit roman de Léo Malet, Le soleil n'est pas pour nous, deuxième volet de la trilogie noire publié en 1980.

Tout ce qui a été gravé sur les murs, gravé à la sauvette sur un coin de table, tous ces graffiti, revendicateurs ou résignés, se font verbe et déferlent. Ils sont scandés et fouettent l'air, au rythme d'un coeur pas plus gros que le poing et dont on ne sait s'il étouffe de soif de tendresse ou de haine.
MG1

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dimanche 19 octobre 2014

Fujiko Nakaya - Fogscape 47412 (2014)
Le vide-grenier du dimanche. On trouve fréquemment, dans la peinture japonaise, de ces nappes de brume ou de brouillard qui y symbolisent une transition dans le temps ou dans la réalité, l'irruption dans notre monde d'un autre monde surnaturel.
"Je viendrai à toi dans l'épaisseur de la nuée", dit Dieu à Moïse (Exode).

F. Nakaya - Memory of wind (2013)

 


J'ignore si c'est cette référence à la peinture qu'avait en tête l'artiste Fujiko Nakaya (b.1933) dont le Sapporo Art Museum vient de présenter la dernière création, une sculpture de brouillard.
Cette exhibition s'est déroulée dans le cadre du Festival International d'Art de Sapporo (SIAF), qui vient de s'achever.

JM1 ICI