In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 21 juin 2014

Henry Glover - Insomnia (nd)
Une image et des mots. L'image, c'est un tableau du peintre britannique Henry Glover (b.1997).
Les mots sont un poème extrait du recueil Place au cirque, publié par Gilles Ortlieb chez Gallimard en 2002.

Et l'on s'agite et se retourne encore, sans fin,
sur l'unique planche, étroite, de l'insomnie
à rameuter sans cris des troupeaux de pensées
nomades, éperdues. Un bref ricanement d'oiseau
et déjà, sur les nerfs tendus, les premiers bruits
un à un se posent, sonnant la fin de la résistance :
le matin trouvera l'effort et la nuit assommés,
confondus.
SA1

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dimanche 15 juin 2014

R. Capa - Barcelone (1936)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photoreporter hongrois Endre Ernö Friedman (1913-1954). Rebaptisé par sa compagne la photographe allemande Gerda Taro, et inventé par elle grand photographe américain, il devient célèbre sous le nom de Robert Capa. Il est l'un des fondateurs de l'Agence Magnum. Il est aussi l'auteur de la célébrissime (et polémique) photo du militant anarchiste Federico Borrell García fauché par une balle franquiste. 

R. Capa - Omaha Beach (1944)

Pour cette publication, je lui ai préféré ce portrait d'un enfant pendant la Guerre civile espagnole, et, en cette date anniversaire du débarquement allié, cette photo de pêcheurs français devant les cadavres de soldats américains juste après le D-Day.

AJ1
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dimanche 8 juin 2014

Paul Guigou - La lavandière (1860)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Paul Guigou (1834-1871). Formé aux Beaux-Arts de Marseille - dont le directeur Émile Loubon, proche des peintres de Barbizon, encourage les élèves à aller peindre sur le motif -, influencé par Courbet, ami plus tard de Bazille, de Sisley et de Monet, il peint une Provence paisible et lumineuse, mais aussi âpre et minérale, où l'on devine la chaleur accablante et chargée de poussière....

Paul Guigou
Lavandières sur les bords de la Durance
(1866)

Il peint sa lavandière à l'âge de 26 ans. Il nous la montre de dos, et légèrement en plongée; on ne voit pas le ciel ni le soleil, mais on en voit la chaleur qui pèse sur son dos.

samedi 7 juin 2014

Linn Heidi Stokkedal - The escape (2013)
Une image et des mots. Amour, amour quand tu nous tiens on peut bien dire adieu prudence, écrivait La Fontaine.
Pour aller avec ce cliché de la norvégienne Linn Heidi Stokkedal (b.1989), je choisis ces quelques mots de Jankélévitch (1903-1985), extraits de son Le je-ne-sais-quoi et le presque rien (1980).

"Tout à l’heure, il sera trop tard, car cette heure-là ne dure qu’un instant.
Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais.
Ne perdez pas votre chance unique dans toute l’éternité, ne manquez pas votre unique matinée de printemps."

Comme l'a dit l'auteur américain de bandes dessinées Bil Keane (The Family Circus) : "Yesterday is the past, tomorrow is the future, but today is a gift. That's why it's called the present."
WL1
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JM1 ICI