In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 13 octobre 2013

O.S. - Fermant les volets (1929)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, des tempera sur papier, du peintre et illustrateur suédois Otte Sköld (1894-1958). C'est en Chine, où il est né, qu'il reçoit durant son enfance ses premières leçons de dessin avant que sa famille ne retourne s'installer en Suède. 

O. Sköld - Mansardes (1921)

Il y suivra entres autres institutions l'enseignement de l'école de peinture d'Althin, l'une des plus importantes de Scandinavie, puis partira à Copenhague et à Paris, où il va dans les années 20 diriger l'Académie Scandinave et enseigner à la Maison Watteau. De retour en Suède, il fonde l'école Sköld. 
Otte Sköld est un représentant du courant de la Nouvelle Objectivité, un mouvement apparu dans l'Europe des années 20 - d'abord en Allemagne (Neue Sachlichkeit) où il succède à l'expressionisme -, en réaction à l'évolution du modernisme vers l'abstraction. Originaires des grandes villes, en particulier de Berlin, les artistes fondateurs de ce courant veulent dépeindre la réalité telle qu'elle est, et montrer sans fard la société d'après-guerre rongée par la pauvreté. Il n'y a qu'un seul monde et il est cruel, disait Nietzsche.

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dimanche 6 octobre 2013

Claude Renaud - Paris (1963)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe Claude Renaud, auteur de deux beaux ouvrages consacrés à la capitale, "Paris en mémoire", et "Paris murmures", publiés respectivement en 2004 et en 2007.

C R. - Porte de Clignancourt (1963)











Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, mais aussi diplômé en sciences sociales de l'Université de Berkeley, en Californie, il porte un regard humaniste sur la vie quotidienne, sur les gens, sur la poésie naturelle des choses; le regard d'un "écrivain de l'image".
QU1

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samedi 5 octobre 2013

Bruno Catalano - Les voyageurs
Une image et des mots. L'image, c'est celle de ces sculptures de Bruno Catalano, exposées le mois dernier à Marseille. Nées accidentellement d'un démoulage raté, elle deviennent par ce même fait de magnifiques métaphores de l'incomplétude, et ce à double titre : celle de l'oeuvre d'art (quelle qu'elle soit ?), et celle de l'homme déraciné, l'homme en lambeaux.

Les mots, ils sont de Roberto Juarroz, extraits de sa Poésie verticale.

"Cada uno se va como puede, unos con el pecho entreabierto, otros con una sola mano, unos con la cédula de identidad en el bolsillo, otros en el alma... [...] Pero todos se van con los pies atados, unos por el camino que hicieron, otros por el que no hicieron, y todos por el que nunca harán."

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"Chacun s'en va comme il peut, les uns avec la poitrine entrouverte, d'autres avec une seule main, les uns avec la carte d'identité dans la poche, d'autres dans l'âme.. [...] Mais tous s'en vont les pieds attachés, les uns par le chemin qu'ils ont fait, d'autres par celui qu'ils n'ont pas fait, et tous par celui qu'ils ne feront jamais".

dimanche 29 septembre 2013

Bill Doyle - Seáinín Dhónaill Ó Conghaile (1970s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe irlandais Bill Doyle (1925-2010), grand amateur de musique et lecteur de poésie.

B.D. - Murphy's hand, Cork (1980)

Roland Barthes disait de la photographie qu'elle est un témoignage que l'instant existe.
Souvent intime et empreinte de sincérité, celle de Bill Doyle s'est attachée à capturer des moments de la vie quotidienne et l'essence même de la culture irlandaise. Son travail a fait notamment l'objet de deux publications, "Dublin street life and lore" (1983), et "Bill Doyle's Ireland" (1991).

dimanche 22 septembre 2013

Egon Schiele - Soleil d'automne et arbres (1912)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et poète autrichien Egon Schiele (1890-1918), protégé de Gustav Klimt et figure majeure de la peinture figurative du début du 20ème. Son oeuvre intense, parfois d'une sexualité crue, l'apparente au mouvement expressionniste.

E. Schiele - Four trees (1917)

Je dois voir de nouvelles choses et les étudier. Je veux goûter aux eaux sombres, voir les arbres qui craquent et les vents sauvages.
J'ai longtemps hésité et j'aurais pu aussi bien choisir "Jardin fleuri", ou encore le merveilleux "Façade sur la rivière", ou bien.... , ou bien .... Dilemme.

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