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In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 18 août 2013
samedi 17 août 2013
V. van Gogh - Champ de blé avec perdrix (1887) |
Une image et des mots. Un tableau de van Gogh, dont le titre évoque parfois erronément une alouette, et des mots de Julien Gracq, extraits de Roof-garden, un des poèmes qui figurent dans le recueil Liberté grande (1946).
Avec le soir, les chaumes sont un reposoir où montent les fumées charmantes de la ville comme les corolles d'un bombardement de fête et de silence, et par les archères on voit le ciel écumer de nuages légers et les campagnes comme la poitrine d'une femme sous l'énorme chaleur.
[.....] et l'herbe folle au-dessus du fleuve frissonne sans cause comme l'épaule d'un cheval.
dimanche 11 août 2013
M. White - Windowsill (1958) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Minor White (1908-1976). Tourmenté par une homosexualité qu'il voulait tenir secrète, à une époque où il craignait qu'elle pût porter préjudice à ses activités professionnelles, il s'adonne à l'écriture et entame un journal, "Memorable fancies", où il consigne poèmes et pensées tout en poursuivant tant bien que mal des études en botanique.
M.W. - Two barns and a shadow (1955) |
Le travail de Minor White était caractérisé par une attention scrupuleuse au détail, capturant des moments ordinaires mais en leur donnant une perspective unique par la dimension spirituelle qu'il donnait à l'acte de photographier.
One does not photograph something simply for what it is, but for what else it is. [...] No matter how slow the film, Spirit always stands still long enough for the photographer It has chose.
dimanche 4 août 2013
Paul Delvaux - Solitude (1955) |
D'abord fortement influencé par le travail de son compatriote le peintre expressionniste James Ensor, c'est - comme pour Magritte -, la découverte de Giorgio de Chirico avec Mélancolie et mystère d'une rue qui l'amène finalement au surréalisme.
Mais, plutôt que de surréalisme, c'est comme chez Carel Willink (voir octobre 2010) de "réalisme magique" que l'on parle à propos de son oeuvre dont l'atmosphère particulière est immédiatement identifiable. Je voudrais peindre un tableau fabuleux dans lequel je pourrais vivre.
Mais, plutôt que de surréalisme, c'est comme chez Carel Willink (voir octobre 2010) de "réalisme magique" que l'on parle à propos de son oeuvre dont l'atmosphère particulière est immédiatement identifiable. Je voudrais peindre un tableau fabuleux dans lequel je pourrais vivre.
samedi 3 août 2013
Sebastiao Salgado - A desert on fire (1991) |
Les mots sont de Marguerite Duras, et proviennent d'une interview donnée en 1986 au journal belge Le Matin, quelques jours après l'accident de Tchernobyl.
"Maintenant on pourrait presque enseigner aux enfants dans les écoles comment la planète va mourir,
non pas comme une probabilité mais comme l'histoire du futur.
On leur dirait qu'on a découvert des feux, des brasiers, des fusions,
que l'homme avait allumés et qu'il était incapable d'arrêter.
Que c'était comme ça, qu'il y avait des sortes d'incendies qu'on ne pouvait plus arrêter du tout.
Le capitalisme a fait son choix : plutôt ça que de perdre son règne."
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