In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 14 juillet 2013

Chaloner Woods - Freedom (1930s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du britannique Chaloner Woods (1903-1986), représentant en friandises devenu photographe de mode et de publicité, créateur avec sa femme Mary du bientôt renommé Chaloner Woods Studio.

Ch. Woods - Lipstick check (1955)








Je ne sais pas grand-chose de lui, car son domaine d'activité n'est celui de ma prédilection, mais j'aime beaucoup ces deux photos. Il ne faut pas, comme le disait à peu près William Blake, nous enfermer nous-même jusqu'à ne plus rien voir qu'à travers les fissures étroites de notre caverne.
TW1
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dimanche 7 juillet 2013

Alexander Deïneka - Donbass (1947)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du  peintre et illustrateur soviétique Alexander Deïneka (1899-1969), vaillant représentant du réalisme socialiste.
Il étudie au Lycée d'Art de Kharkov (aujourd'hui Kharkiv) et, soutenant la révolution russe, il s'engage en 1919 dans l'Armée Rouge. Par la suite il part étudier aux Vkhoutemas où il rencontre le poète Vladimir Maïakovski.

A. Deïneka - Femme lisant (1943)






Il réalise sa première grande oeuvre historico-révolutionnaire en 1929, La défense de Pétrograd, et devient en 1931 membre de l'Association des artistes prolétariens.
Sa peinture enthousiaste de sportifs vigoureux et d'ouvriers ardents à la tâche exprime toute sa ferveur révolutionnaire et sa foi en des lendemains enchanteurs, même si certaines de ses peintures délaissent le message pour donner à voir des scènes plus touchantes.
DG2

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samedi 6 juillet 2013

Une image et des mots. L'image, c'est ICI. Et les mots auxquels je pense, les voici: 
"Rien n'égale le survol de Los Angeles la nuit. Une sorte d'immensité lumineuse, géométrique, incandescente, à perte de vue, qui éclate dans l'interstice des nuages. Seul l'enfer de Jérôme Bosch donne cette impression de brasier. Fluorescence voilée de toutes les diagonales, Wilshire, Lincoln, Sunset, Santa Monica. En survolant San Fernando Valley, c'est déjà l'infini horizontal, dans toutes les directions. Mais, passé la montagne, c'est une ville dix fois plus immense qui saute aux yeux. Jamais le regard n'aura été livré à une telle extension, la mer elle-même ne donne pas cette impression, car elle n'est pas géométriquement divisée. Le scintillement irrégulier, dispersé, des villes européennes ne livre pas non plus de parallèles, de points de fuite, de perspectives aériennes. Ce sont des villes du Moyen Âge. Celle-ci condense la nuit toute la géométrie future des réseaux de relations humaines, flamboyantes dans leur abstraction, lumineuses dans leur étendue, sidérales dans leur reproduction à l'infini. [...]

Moby & Mark Lanegan
[...] Car il n'est pas supportable de passer vivant au-delà de la seule difficulté d'être, dans la seule fluidité du ciel, des falaises, du surf, des déserts, dans la seule hypothèse du bonheur. [...]

[...] Pour nous les fanatiques de l'esthétique et du sens, de la culture, de la saveur et de la séduction, pour nous pour qui cela seul est beau qui est profondément moral, et seule passionnante la distinction héroïque de la nature et de la culture, pour nous qui sommes indéfectiblement liés aux prestiges du sens critique et de la transcendance, pour nous c'est un choc mental et un dégagement inouï de découvrir la fascination du non-sens, de cette déconnexion vertigineuse également souveraine dans les déserts et dans les villes.  Découvrir qu'on peut jouir de la liquidation de toute culture et du sacre de l'indifférence
."

Baudrillard, Amérique, 1986.
MO1

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