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TR1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 16 octobre 2011
dimanche 9 octobre 2011
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Deb Garlick - Old school |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la canadienne Deb Garlick (b.1966), peintre, illustratrice, et photographe installée sur la côte Ouest. Formée en histoire de l’art et en arts visuels, elle a d’abord exploré la peinture abstraite avant de s’orienter vers une pratique plus figurative, sans jamais renoncer à une approche très sensible de la lumière et de la texture.
Au-delà de l'évasif label "figuratif contemporain" qui estampille généralement son travail, ce qui pour moi le caractérise véritablement c'est un sentiment d'immobilité mais qui n'a rien d'oppressant, une atmosphère presque palpable de détachement et de paix comme dans une retraite apaisée du monde.
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D. Garlick - Untitled |
My paintings are calm.
I take all the threads of an experience and I simplify, simplify, simplify. I champion the slow moments and honour the serene.
Pour la connaître mieux, c'est ICI.
dimanche 2 octobre 2011
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Elliott Erwitt - Robert & Mary Frank Valence, Espagne (1952) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe franco-américain Elliott Erwitt (b.1928), figure majeure de la photographie humaniste et membre de l’agence Magnum depuis 1953. Né à Paris le 26 juillet 1928, de parents immigrés juifs-russes, il vit en Italie où sa famille déménage avant d'émigrer aux États-Unis en 1939.
Erwitt a étudié la photographie et la réalisation cinématographique au Los Angeles City College et à la New School for Social Research, avant d'être incorporé en 1951 dans l’armée américaine où il est assistant-photographe, pour en être démobilisé en 1953.
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E.E. - NYC, Chrysler Building (1955) |
Et c'est dès 1953, à la suite de sa fameuse photo USA, North Carolina, aussi connue sous le titre de Segregated water fountain et qui fera l'objet d'une future publication, qu'il a intégré l'agence Magnum, encouragé par Edward Steichen (voir mars 2010) et Roy Stryker et à l'invitation de Robert Capa.
Pour moi, la photographie est un art de l'observation. Il s'agit de trouver quelque chose d'intéressant dans un endroit ordinaire... Je me suis rendu compte que cela avait peu à voir avec ce que vous voyez, mais tout à voir avec la façon dont vous le voyez.
samedi 1 octobre 2011
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Papyrus d'Hounefer (ca 1275 av. J.-C.) |
Si l’on en croit les conclusions que le Dr Duncan McDougall a tiré de ses expériences, dont le New York Times s’était fait l’écho le 11 mars 1907, le poids de l’âme est précisément de 21,3 grammes (3/4 d’once).
Mais le Livre des Morts égyptien décrit ainsi la cérémonie, présidée par Osiris, de la pesée de l’âme : le cœur du défunt, siège de la conscience, est placé sur le plateau d’une balance tandis que sur l’autre se trouve une plume d’autruche, symbole de Maât, déesse de la vérité et de la justice. Si le cœur est plus lourd, si le défunt a vécu dans le mal, il est livré à Ammit, dévoreuse des âmes impures. L'image, c'est donc cette représentation de la pesée de l'âme en présence d'Osiris, sur le papyrus d'Hounefer, conservé au British Museum (le récit de la cérémonie se lit de droite à gauche).
Les mots sont un extrait d'une nouvelle d'André Maurois, Le peseur d'âmes (1931) :
"Il éteignit l’électricité et mit en marche l’appareil. Aussitôt le petit noyau allongé brilla de son éclat doux de nébuleuse. [….] Je me mis à compter lentement. Un... deux… trois... quatre... J’arrivais à cinquante quand je vis paraître un brouillard bleuâtre. Il me sembla d’abord informe et comme épars sur toute la largeur du faisceau.
Mais ce stade fut si court que je ne pus l’observer. Tout de suite la fumée se trouva condensée en une masse laiteuse, longue à peu prés de quatre pouces, dont le bas était horizontal et dont le sommet arrondi suivait la courbe de la cloche.
Cette masse n’était pas immobile, ni homogène. On y voyait des courants plus clairs et plus foncés.
Je ne pourrais mieux vous la décrire qu’en vous demandant d’imaginer des fumées de cigarette d’épaisseurs et de couleurs légèrement différentes, superposant leurs spires et leurs anneaux jusqu’à former un objet aux contours bien définis.
- Docteur, dit la voix de Gregory, effrayée... Docteur, Docteur... Vous voyez cet oeuf de lumière? "
dimanche 25 septembre 2011
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Gerard Exupery - Suzy (1975) |
La lecture de son blog est à ce titre instructive ; elle révèle le regard d'un photographe à la fois audacieux, respectueux, et immersif, qui exprime un rejet de la photographie de rue opportuniste qui se contente de capturer la misère de loin sans engagement réel. J'en traduis quelques lignes :
Je déteste la photo lâche en photographie de rue. C'est-à-dire rester de l'autre côté de la rue avec ton machin de 200 mm pour prendre en photo un pauvre type qui dort dans un carton. Je ne fais pas ce genre d’image. Si je devais la faire, je serais de l'autre côté de la rue en train de parler avec ce gars, parce que personne n'a besoin d'une énième photo d’un type qui dort dans un carton. Il n'y a rien de nouveau là-dedans. Photographier des filles de l’autre côté de la rue, sans qu’elles sachent que tu prends leur photo, c’est la même chose.
De lui, le critique Mark McQueen dit ceci :" Gerard Exupery is one of those people who always has something to say. He has an uncanny talent for prying poetry out of the banalest of topics [....]. He has always managed to distill the chaos of life in New York down to concise, sometimes profound, but always original reflections on the human condition".
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