In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 17 mai 2009

Edward C. Hardman - Loch Alsh (1935)
 Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe irlandais Edward Chambré Hardman (1898-1988). S'il a gagné sa vie avec le portrait, c'est la photographie de paysages, apprise en autodidacte,  qui l'intéressait le plus. 

E.C.H. - The first lamb








Abondamment explorée par la peinture avant l'invention de la photographie, la représentation de paysages est un genre majeur dans l'histoire de l'art, et Hardman est à ce titre l'héritier d'une longue tradition qui a connu son apogée aux 18 et 19ème siècles.
"Most of my childish dreams were of landscapes; usually of some remote and spectacularly sired lake, which I could never find again".

AM1

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dimanche 10 mai 2009

A. Hacker - Imprisoned spring (1911)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et graveur préraphaélite anglais Arthur Hacker (1858-1919).
Il a étudié à la Royal Academy of Arts, où il a pu exposer dès l'âge de vingt ans et dont il sera membre, ainsi qu'à l'Atelier Bonnat, à Paris. Il découvre alors le travail de Jean-Léon Gérôme.

A.Hacker - The couch burners (1910)
Très influencé par l'école de Barbizon, il participe en 1885-86 à la création à Londres du New English Art Club, une société artistique fondée en réaction à la Royal Academy. "Beauty is not a luxury, it's a necessity of the soul."

dimanche 3 mai 2009

Fan Ho - The Omen (1964)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et cinéaste chinois Fan Ho (b.1931).
Natif de Shangaï, il émigre en 1949 avec sa famille  à Hong Kong qu'il va abondamment photographier et documenter pendant les années 50 et 60 avant de se tourner vers le cinéma comme acteur et réalisateur.
Fan Ho - Kids and cat (1950s)

"Light is the soul of photography. It's what gives a photograph life and emotion."

Connu pour son oeuvre monochrome, marquée par une utilisation magistrale de la lumière, Fan Ho a également eu recours à la couleur dès le milieu des années 50 ; à ce titre il peut en être considéré, aux côtés d''Eggleston et de Meyerowitz, comme l'un des pionniers.

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samedi 2 mai 2009

B. E. Murillo - Enfants jouant aux dés (c.1650)
Une image et des mots. C'est au peintre espagnol Bartolomé Estebán Murillo que l'on doit cette huile sur toile, "Niños jugando a los dados" (c.1650), conservée à la Pinacothèque de Munich. Ici, à la différence du Caravage par exemple, le jeu n'est pas prétexte à entourloupe ; la scène au contraire est empreinte d'une grande innocence.
Les mots auxquels j'ai pensé pour accompagner ce tableau sont du regretté André Dhôtel (1900-1991), extraits de La nouvelle chronique fabuleuse (1984) :

« … il n’y a aucun mystère dans le monde. L’affaire est beaucoup plus embarrassante que cela. Nous devrions savoir d’abord que tout est loin à jamais, sinon ce ne serait pas la vie.
Nous ne pouvons rien faire d’autre que regarder les lointains où sont parfois des êtres chers ; ainsi que nous-mêmes d’ailleurs, parfaitement perdus dès l’origine dans la voie lactée. Mais nous ne voulons pas l’avouer.
Seule l’enfance reconnaît ces lointains, je veux dire la pure vérité des perspectives infinies et non pas nos fichus mystères
» .

Bah c’est ça. ...  Solitaires pour toujours aux lisières imprécises du vide, et ce n'est que ça. On se dit que les dés sont jetés depuis longtemps et on se fige dans une immobilité toujours plus immobile.
Ou bien on bavasse, on scribouille, on écrivaille que vaille… ; on s’agite un peu et parfois le soir venu on se retourne sur les mondes morts d’une enfance magique. Sed ite missa est ...