In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 18 avril 2009

Fellini - Roma (1972)

Une image et des mots. Revu pour la Xième fois le Roma (1972) de Fellini, dont voici une capture d'écran ; il s'agit de la scène du défilé de mode ecclésiastique au Vatican, visible ICI dans son intégralité.

Pour aller avec, quelques lignes de l'essai Anarchie et christianisme (1988), de Jacques Ellul.

Toutes les Églises ont scrupuleusement respecté et souvent soutenu les autorités de l'État, elles ont fait du conformisme une vertu majeure, elles ont toléré les injustices sociales et l'exploitation de l'homme par l'homme (en expliquant pour les uns que la volonté de Dieu était qu'il y ait des maîtres et des serviteurs, et pour les autres que la réussite socio-économique était le signe extérieur de la bénédiction de Dieu), elles ont aussi transformé une parole libre et libératrice en morale...
[.....]
La première constatation fondamentale, c'est que toutes les religions quelles qu'elles soient sont à l'origine de guerres, de conflits, qui finalement sont beaucoup plus graves que les guerres purement politiques ou arbitraires des souverains, puisque, dans ces guerres provoquées par la "religion", c'est la question de la Vérité qui est devenue centrale : l'adversaire devient l'incarnation du Mal et du Mensonge, donc il doit être totalement éliminé.

dimanche 12 avril 2009

Andrei Mylnikov - Arisha (1957)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'Andrei Andreevitch Mylnikov (1919-2012), grand nom du réalisme russe de la deuxième moitié du XXe, l'un des plus éminents représentants de l'art soviétique, lauréat du Prix Staline, lauréat du Prix Lénine, gratifié du titre honorifique de "Héros du travail socialiste", bien qu'il ne fût pas épargné par la censure et les tracasseries pour son art non conformiste. Mais un artiste peut bien accepter les honneurs, disait Michel Tournier, si son oeuvre les refuse.

Andrei Mylnikov - Printemps (1972)
Le travail de Mylnikov a été profondément influencé par le folklore et la mythologie russes. Mon art n'est pas politique, il s'intéresse à la beauté, à l'imagination et à l'esprit humain. Je n'essaie pas de véhiculer un message avec ma peinture, j'exprime simplement mon monde intérieur.
FS1
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dimanche 5 avril 2009

Philippe Ramette
Contemplation irrationnelle
Le vide-grenier du dimanche. Peut-être connaissez-vous Philippe Ramette (b.1961) pour ses objets indispensables ("objet à voir le monde en détail", "objet à voir le chemin parcouru", etc..) ou encore pour sa série Les balcons (voir vignettes).

Ph. Ramette

Voici, dans la même veine, "Contemplation irrationnelle" (2003) qui évidemment peut faire penser aux perspectives renversantes d'Escher. Même si... "Ce qui est intéressant, selon moi, c'est le processus de pensée. J'ai toujours du mal à citer des références précises, j'ai des intérêts passagers, rien de définitif."

SM1
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samedi 4 avril 2009

photo PhP
Une image et des mots. L'image, c'est une photo prise dans le Périgord, quelque part entre Jumilhac et Sarlat...

Vladimir. – Il faut revenir demain.
Estragon. – Pour quoi faire ?
Vladimir. – Attendre Godot.
Estragon. – C’est vrai. (Un temps) Il n’est pas venu ?
Vladimir. – Non
Samuel Beckett, En attendant Godot (1952)

dimanche 29 mars 2009

A. Warhol - Flowers serie (1974)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste américain Andy Warhol (1928-1987), figure majeure du Pop Art
C'est au cours de sa formation, de 1945 à 1949, au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh, qu'il adopte la technique du dessin tamponné.
Il s'installe ensuite à New York et va travailler comme dessinateur publicitaire pour des magazines comme Glamour, Vogue, ou encore Harper's Bazaar...

A. Warhol - Living-room (1948)

Parmi ses oeuvres les plus emblématiques, il y a bien sûr ses sérigraphies de Marilyn, des soupes Campbell, ou d'autres sujets encore - une technique qu'il adopte dès 1963 -, ou même sa fameuse représentation du dollar américain qu'il aimait ouvertement, lui qui toute sa vie a fait le grand écart entre l'underground new-yorkais et la jet-set du show business international.
J'ai commencé dans l'art commercial et je veux finir avec une entreprise d'art [....], être bon en affaires c'est l'entreprise d'art la plus fascinante, gagner de l'argent est un art, et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts (cité dans le Hors-série que Télérama vient de lui consacrer).
Une grande partie de son travail me laisse plutôt indifférent, mais j'aime beaucoup les deux tableaux que voici. Le premier fait partie d'une série pour laquelle Warhol s'est inspiré d'un catalogue de papiers peints et de l'ouvrage Interpretative Floral Design consacré par Mrs Russ Stoz aux arrangements floraux. Le second est un pastel que Warhol a réalisé, alors qu'il était encore étudiant, d'après le souvenir qu'il avait du living-room de son enfance à Pittsburgh.

JM1 ICI