In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 1 août 2015

R.K. - Figure of nude man running among the stars

Une image et des mots. Cette gravure du peintre et illustrateur américain Rockwell Kent, sur qui je reviendrai, a été acquise par le Musée des beaux-arts de San Francisco (FAMSF) en 1963.
Elle me fait penser à un passage de Vivre à part soi, un des trois essais de l'essayiste anglo-irlandais William Hazlitt - peintre lui aussi, d'ailleurs -, parus chez La Table Ronde sous le titre La solitude est sainte.

Marchons donc intrépidement, où que nous conduise le cours des hasards de la vie. Où qu'ils nous conduisent, quelle que soit la côte à laquelle ils nous jettent, nous ne serons jamais tout à fait étrangers. Nous constaterons la même marche des saisons, et le même soleil et la même lune guideront le cours de notre année. La même voute azurée, pailletée d'étoiles, se déploiera partout au dessus-de nos têtes. Il n'est aucune partie du monde d'où nous ne puissions admirer ces planètes qui parcourent, comme la nôtre, diverses orbites autour du même soleil ; d'où nous ne puissions découvrir un objet encore plus extraordinaire, cette armée d'étoiles fixes, suspendues dans l'immense espace de l'univers, soleils innombrables dont les rayons éclairent et chérissent les mondes inconnus qui tournent autour d'eux - et quand je suis transporté par de telles méditations, quand mon âme s'élève ainsi jusqu'au ciel, peu m'importe le sol sur lequel je marche.