In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 8 septembre 2019

A. Wyeth - Christina Olson (1947)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Andrew Wyeth (1917-2009), qui a déjà fait l'objet dans ce blog d'une publication le 17 juillet 2010 puis d'une autre 20 mai 2012. 
Pour cette seconde présentation j'ai d'abord pensé choisir deux parmi les plus de 200 oeuvres controversées qu'il a consacrées à Helga Testorf. Cette femme de ménage de Chadds Ford - la banlieue de Philadelphie où Wyeth a passé toute sa vie - lui servit de modèle de 1971 à 1985 et devint son assistante.

A.W. - Christina's bedroom (1947)
Mais je suis revenu à son premier modèle, Christina Olsen peinte ici - un an avant qu'il n'en fasse le sujet de sa toile la plus célèbre, Christina's world (1948) -, sur le pas de sa porte, ou même absente de sa chambre.

samedi 17 juillet 2010

Andrew Wyeth - Monday morning (1955)

Une image et des mots. Une oeuvre du peintre américain Andrew Wyeth, sur qui il faudra que je revienne ultérieurement (mais comment choisir?). Cette aquarelle, pour l'apparente trivialité de son sujet et la manière dont il est traité - un simple panier d'osier, et son ombre portée sur le sol et le mur ensoleillé -, est tout simplement un de mes tableaux préférés.
Pour l'accompagner, quelques lignes de Joyce, de son Portrait de l'artiste en jeune homme (1916).

Trois choses sont nécessaires à la beauté : intégralité, harmonie et éclat. Ces choses correspondent-elles aux phases de l'appréhension ? [.....] Regarde ce panier. [.....] Afin de voir ce panier, ton esprit le sépare d'abord de tout l'univers visible qui n'est pas ce panier. La première phase de l'appréhension est une ligne de démarcation tracée autour de l'objet à appréhender. Une image esthétique se présente à nous soit dans l'espace, soit dans le temps. [.....] Mais, temporelle ou spatiale, l'image esthétique est d'abord lumineusement perçue comme un tout bien délimité sur le fond sans mesure de l'espace ou du temps, qui n'est pas cette image. Tu l'appréhendes comme une chose une. Tu la vois comme un seul tout. Tu appréhendes son intégralité, voilà l' "integritas".
Après avoir senti que cette chose est une, tu sens maintenant que c'est une chose. Tu l'appréhendes complexe, multiple, divisible, séparable, composée de ses parties, résultat et somme de ces parties, harmonieuse. Voilà la "consonantia". [.....]
Lorsque tu as appréhendé le panier en question comme une chose une, lorsque tu l'as analysé selon sa forme, lorsque tu l'as appréhendé comme un objet, tu arrives à la seule synthèse logiquement et esthétiquement admissible : tu vois que ce panier est l'objet qu'il est, et pas un autre. L'éclat dont il parle c'est, en scolastique "quidditas", l'essence de l'objet.

Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...