In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 28 juin 2008

Paul Strand - Rebecca's hand (1923)
Une image et des mots. Pour accompagner ce beau cliché du photographe américain Paul Strand, sur qui il faudra que je revienne, j'ai choisi de faire appel à deux textes qui soient d'un couple.

Les êtres humains sont des êtres-pour-autrui. Leur être ne consiste pas seulement à exister pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres. Nous sommes toujours en relation avec les autres, que ce soit de manière positive ou négative. Notre existence est déterminée par notre rapport aux autres, par notre désir de plaire, de faire plaisir, d'être aimé et reconnu. Et c'est précisément cette relation qui nous permet de nous réaliser en tant qu'individus, de nous découvrir nous mêmes et de donner un sens à notre vie. Sartre, Les Mots (1964).

Le sujet féminin, dans sa situation actuelle, est pris dans une contradiction insupportable : comment être tout à la fois objet et sujet, comment concilier les exigences de la chair et celles de la liberté, comment vivre son corps sans être prisonnière de son corps ? C'est cette question qui sous-tend tous les débats sur l'égalité des sexes, car l'égalité ne consiste pas seulement à accorder les mêmes droits et les mêmes privilèges, mais à reconnaître la dignité de l'autre en tant que sujet à part entière. C'est dans cette reconnaissance mutuelle que réside la possibilité de s'élever au-delà de la contradiction et de trouver une véritable union entre deux êtres humains, deux sujets libres et égaux. Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe (1949).

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