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| Shaun Downey - Down the stairs (2015) | 
Ses portraits, souvent peints dans l’intimité de son foyer, montrent des personnages solitaires, figés dans des attitudes où affleure une tension, un malaise imperceptible. La lumière, la couleur et le cadre deviennent les instruments d’une mise en scène d’où émane le sentiment étrange d’une inquiétante normalité.
Cette ambiguïté narrative - on ne sait pas bien si l’on se trouve dans l’« avant » ou dans l’« après » - confère à ses tableaux une dimension presque cinématographique. Certaines œuvres, comme The Visitor, Window Watcher ou The Investigator II, semblent tirées de photogrammes d’un film de David Lynch.
Ainsi, tout en s’inspirant des idéaux artistiques classiques, Downey trouve un équilibre subtil entre tradition et modernité, ancrant ses œuvres dans un quotidien familier mais chargé de mystère. Comme le note Jenna Opsahl dans Jungle Magazine (Londres, 2016) : "His scenes are mysterious and unknowable - and yet they feel familiar; as if we ourselves, have been here before."
Shaun Downey dit vouloir « ralentir la marche du temps » en peignant ces moments de solitude. Il y parvient avec une maîtrise rare de la lumière et du silence. Ses personnages, seuls, semblent écouter quelque chose - peut-être le monde, ou peut-être simplement quelque chose d’eux-mêmes.
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