In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 27 février 2022

Ivan Marchuk - Tendresse (1984)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre ukrainien Ivan Marchuk (b.1936).
Donnez-moi mille ans et je peindrai le ciel.

I. Marchuk - Nuit dorée (1981)

ML1
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samedi 26 février 2022

Markus Hartel - Sans titre
Une image et des mots. 
Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur partage.. Échangez votre pomme avec quelqu'un, disait à peu près le dramaturge irlandais George Bernard Shaw, et vous n'aurez toujours qu'une pomme ; échangez votre idée, et vous aurez chacun deux idées..
C'est aussi traiter de leur confrontation, et inévitablement en venir au sujet de la tolérance.

Moins les gens ont d'idée à exprimer, plus ils parlent fort, écrivait François Mauriac dans Le pays sans chemin (1951).

L'image est du photographe allemand Markus Hartel, et les mots qu'elle m'inspire sont de Pierre Bayle, précurseur de Locke et de Voltaire, extraits de son Commentaire philosophique II (1636)

Il n'y a pas, dit-on, de plus dangereuse peste dans un État que la multiplicité de religions, parce que cela met en dissension les voisins avec les voisins, les pères avec les enfants, les maris avec les femmes, le Prince avec ses sujets. Je réponds que bien loin que cela fasse contre moi, c'est une très forte preuve pour la tolérance ; car si la multiplicité des religions nuit à un État, c'est uniquement parce que l'une ne veut pas tolérer l'autre [.....], c'est là l'origine du mal.

OE2
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dimanche 20 février 2022

Joichi Hoshi - Tree blue (1972)

Le vide-grenier du dimanche. Deux gravures sur bois du japonais Joichi Hoshi (1913-1979), fameux pour ses représentations d'arbres, un thème pourtant populaire de son art.

Joichi Hoshi - Dawn

FS7
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dimanche 13 février 2022

Pirkle Jones - Untitled (1961)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Pirkle Jones (1914-2009). 
Il s'est initié à la photographie à l'âge de 17 ans avec un Kodak Brownie, et dès les années 30 il a pu porter son travail à la connaissance du public à travers divers salons et publications.
Après la guerre, à laquelle il participe aux îles Fidji et dans les Philippines, il entre au premier cours de photographie proposé par la California School of Fine Arts. Il y rencontrera, parmi les formateurs, des artistes majeurs qui vont l'aider à développer ses compétences : Ansel Adams, dont il sera l'assistant pendant 6 ans (voir avril 2010), Dorothea Lange (janvier 2010), Edward Weston (janvier 2012 et février 2014), ou encore Minor White à qui sera consacrée une future publication.

P. Jones - Cowboy, Arizona (1957)

De son travail de photographe, que Bruce Weber comparait à l'écriture de John Steinbeck, Ansel Adams dira aussi ceci : sa photographie n'est pas flamboyante, elle ne repose pas sur des stimuli superficiels.  Pirkle Jones est un artiste au meilleur sens du terme ; ce qu'il est exprime est autant en résonance avec le monde extérieur qu'avec les réactions de sa personnalité.

dimanche 6 février 2022

A.H. Thayer - Angel (1887)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Abbott Handerson Thayer (1949-1921), élève pendant quatre ans de Jean-Léon Gérôme à l'École des Beaux-Arts de Paris.
La seule chose qui nous manque sont des anges, écrit Henri Miller (directement en français), dans son petit livre J'suis pas plus con qu'un autre (1980). Dans ce vaste monde il n'y a pas de place pour eux. D'ailleurs, est-ce que nous avons des yeux pour les reconnaître ? Peut-être que nous sommes entourés par les anges sans le savoir...

A.H.T. - Roseate spoonbills (c.1905)

Thayer aime les animaux et les anges, il peint les créatures délusoires du ciel et de la terre... Et il est, avec son fils Gerald, l'auteur d'un livre sur le camouflage dans le monde animal, publié en 1909.
Sans aucun doute, ma passion de toujours pour les oiseaux m'a poussé à intégrer des ailes dans mes tableaux.
Mais j'ai surtout représenté des ailes probablement plus pour symboliser une atmosphère exaltée (au-delà du domaine de la peinture de genre) où l'on n'a pas besoin d'expliquer l'action des personnages.

samedi 5 février 2022

Bert Hardy - The Gorbals, Glasgow (1948)
Une image et des mots. Ce cliché fait partie de la très belle série documentaire que le photographe anglais Albert Hardy (voir février 2016) a consacrée en janvier 1948 aux Gorbals, un quartier misérable et populeux de Glasgow.
Les mots pour aller avec sont extraits du Traité de la réforme de l'entendement (1662), de Spinoza.

Quand l'expérience m'eut appris que tous les événements ordinaires de la vie sont vains et futiles, voyant que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte ne contenait rien de bon ni de mauvais en soi, mais dans la seule mesure où l'âme en était émue, je me décidai en fin de compte à rechercher s'il n'existait pas un bien véritable et qui pût se communiquer, quelque chose enfin dont la découverte et l'acquisition me procureraient pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante.
MA5

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