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R. Gonsalves - Ladies of the lake (2003) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre canadien Rob Gonsalves (1959-2017), dont l'univers, communément qualifié de "réalisme magique", se situe à la frontière de l’imaginaire et du réel. Formé à l’architecture, il développe très tôt une fascination pour la perspective et la construction de l’espace, qu’il mettra au service d’un monde pictural où les transitions sont toujours fluides mais déstabilisantes : une forêt devient cathédrale, un lac se prolonge en ciel étoilé...
"I enjoy painting images that make a connection between the human built environment and what occurs in nature ... [...]
I believe that there is real magic in life. Sometimes the experience of it can be dependent on one's point of view. I have come to see the making of art as the search for that point of view where the magic and wonder of life appears not so much as an illusion, but as an essential truth that often gets obscured."
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R.G. - Making mountains (1959) |
Influencé à la fois par Escher - pour l’usage virtuose des paradoxes spatiaux - et par les surréalistes, Gonsalves n’abandonne pourtant jamais la lisibilité de ses images.
Là où d’autres cherchent à brouiller ou perturber, lui conçoit des récits visuels : chaque tableau est comme une histoire condensée, une invitation à basculer d’un monde à l’autre.
Car ses peintures jouent de l’émerveillement enfantin et de la logique de l’illusion : elles nous rappellent que la réalité n’est jamais univoque et qu’il suffit d’un glissement du regard pour qu’un univers caché apparaisse.
On a pu dire de son travail qu’il offrait une poétique de la transition, où rêve et quotidien, imaginaire et réel, s’entrelacent sans rupture.