In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 7 juin 2009

W. Bouguereau - Le livre d'histoires
(1877)
Le vide-grenier du dimanche. Pour le cuir du recueil, la page repoussée par le pouce invisible, la manche de la chemise, et la lumière dans les cheveux...
Deux oeuvres de William Bouguereau (1825-1905), figure emblématique de l'académisme, d'une peinture nourrie d’un savoir-faire classique hérité de la Renaissance et du Grand Siècle. Adulé en son temps, il fut ensuite relégué au rang d'artiste 'pompier' et moqué par la pensée moderniste, au point de sombrer presque dans l'oubli. Je l'aime beaucoup.

W. Bouguereau - La soif (1886)
Bien sûr on peut ne pas être sensible à l’idéalisation de ses figures, à ce goût pour la perfection un peu trop polie... mais, au-delà de la virtuosité de son pinceau,  comment rester insensible à la tendresse de certaines de ses scènes, à la douceur de sa lumière ? 
Ses tableaux donnent à voir un monde silencieux, ordonné, presque hors du temps, un monde à la frontière entre la grâce et l'irréalité.
Et - s'il y a beaucoup de choses chez Dali que j'apprécie peu - il y en a une pour laquelle je lui suis reconnaissant : avoir contribué, en l’opposant à Picasso qu’il n’aimait pas, à la redécouverte du grand William Bouguereau. Pour voir l'ensemble de son oeuvre, c'est ICI.

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