In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 28 février 2016

Bert Hardy - Pretty girls of Leicester (1948)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe de presse anglais Albert Thomas Hardy (1913-1995). Reporter de guerre à partir de 1942, il a couvert le Débarquement, la libération de Paris, et fut l'un des premiers à entrer dans le camp de concentration de Bergen-Belsen libéré. En 1964 il abandonne le photo-journalisme pour devenir fermier.

Bert Hardy - Too many spivs
(1954)



Sur la première photo, Jolies filles de Leicester, on peut voir en bas à droite une publicité pour Tit-Bits, un hebdomadaire lancé en 1881 par le père du journalisme populaire britannique, George Newnes, et auquel ont collaboré des monuments de la littérature tels que Virginia Woolf, Asimov, ou encore Rider Haggard, le créateur des formidables aventures d'Allan Quatermain...
On retrouve aussi des références à ce magazine dans l'Ulysse de Joyce, La ferme des animaux, et bien d'autres chefs-d'oeuvre de la littérature anglo-saxonne.
Le spiv, dont il est question sur le second cliché, est un mot d'argot apparu pendant la Seconde guerre mondiale pour désigner un petit voyou qui se livrait au marché noir.
AG1

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dimanche 21 février 2016

Ron Hicks - A stolen kiss (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'impressionniste américain Ron Hicks, né à Columbus, Ohio, en 1965.
Ce qui est formidable dans ce tableau, "A stolen kiss", c'est que l'on "sait" que l'on assiste au moment qui précède le baiser et non à celui qui le suit.

Ron Hicks - Love on the road (2014)







Quelque chose dans l'attitude des corps, comme une tension, l'expression des visages, en particulier celui de la jeune fille alors que pourtant il est dans l'ombre, nous disent que l'on est dans cet instant suspendu.

"J'aime idéaliser la vie. J'aime l'interaction des gens qui font des "choses" - quoi que ce soit. Ce peut être quelque chose de très banal, alors que c'est d'une grande beauté." Ron Hicks.
OA1

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samedi 20 février 2016

Marta Syrko - Untitled (2011)

Une image et des mots. C'est le hasard, qui m'a fait tomber un jour sur un portfolio de la photographe ukrainienne Marta Syrko.
La photo d'art n'est pas mon genre de prédilection et de ma découverte je n'ai retenu que ce cliché, qui s'affranchit de la catégorie et que j'aime beaucoup.

Le lendemain je descendis de bonne heure dans la salle à manger. Je vis, en regardant par la fenêtre, qu'il avait neigé ; la lande se perdait dans le petit matin. Il n'y avait personne d'autre. Ulrica m'invita à m'assoir à sa table. Elle me dit qu'elle aimait se promener seule.
Je me souvins d'une plaisanterie de Schopenhauer et je lui répondis :
- Moi aussi. Nous pouvons donc sortir ensemble.
Jorge Luis Borges, Le livre de sable.

dimanche 14 février 2016

William Hogarth - Beer Street (1751)

Le vide-grenier du dimanche. Deux gravures du peintre et  graveur anglais William Hogarth (1697-1764) que l'on peut    admirer au Victoria and Albert Museum. Sur l'une tous les bienfaits de la bonne bière anglaise, et sur l'autre les terribles ravages du gin : famine, folie, infanticide, suicide... Hogarth manifestait ainsi son soutien au Gin Act de 1751, une loi du Parlement pour combattre les méfaits de l'alcool, considéré alors comme la première cause de la criminalité à Londres. 

W.H. - Gin Lane (1751)

Alors que la philosophie enseigne comment l'homme prétend penser, écrivait René Daumal dans La grande beuverie, la beuverie montre comment il pense. Importé pour la première fois des Pays Bas à la fin du 17ème siècle le gin concurrença rapidement la bière anglaise. Abondant et bon marché, sa consommation culmine vers 1730, avec ce que l'on appelle alors le Gin Craze, à une moyenne de 2 pintes par semaine (plus d'un litre) par londonien.

SH1
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JP4 ICI