![]() |
IA1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 13 juillet 2025
dimanche 6 juillet 2025
![]() |
Anne Brigman - The breeze (1910) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine Anne Brigman (1869–1950), figure pionnière du mouvement pictorialiste et membre du cercle fondateur de la Photo-Secession d’Alfred Stieglitz.
Née à Hawaï, elle s’installe en Californie à la fin du XIXᵉ siècle, où elle développe un travail profondément personnel, mêlant nature, symbolisme et affirmation de soi. Ses photographies - souvent réalisées dans les paysages rocheux et lumineux de la Sierra Nevada - mettent en scène des corps féminins, fréquemment le sien, dans une relation presque mystique avec les éléments.
![]() |
Anne Brigman |
Brigman revendiquait la liberté du corps et de l’esprit : à une époque où les femmes étaient rarement derrière l’appareil photo, elle se plaçait à la fois comme sujet et autrice, brouillant les frontières entre autoportrait, mythe et nature. Ce que j’aime dans son œuvre, c’est cette alliance rare de puissance et de douceur - un romantisme sans mièvrerie, où la lumière révèle l’union du corps et de la nature, comme une forme d’émancipation poétique.
samedi 5 juillet 2025
![]() |
Jean Poyer - Livre d'heures d'Henry VIII (c.1500) |
Une image et des mots. Une illustration du peintre et enlumineur tourangeau Jean Poyer (1445-1503) et, pour aller avec, le Sonnet 116 de William Shakespeare.
Let me not to the marriage of true minds
Admit impediments; love is not love
Which alters when it alteration finds,
Or bends with the remover to remove.
O no, it is an ever-fixèd mark
That looks on tempests and is never shaken;
It is the star to every wand'ring bark
Whose worth's unknown, although his height be taken.
Love's not time's fool, though rosy lips and cheeks
Within his bending sickle's compass come.
Love alters not with his brief hours and weeks,
But bears it out even to the edge of doom:
If this be error and upon me proved,
I never writ, nor no man ever loved.
***
Qu’aucun obstacle ne vienne troubler
L’union de deux esprits fidèles ;
L’amour n’est pas l’amour
S’il change lorsque l’autre change,
Ou s’il fléchit quand on veut l’en détourner.
Non ! L’amour est un phare immuable,
Qui voit la tempête sans jamais trembler ;
C’est l’étoile de tout vaisseau errant,
Dont on mesure la hauteur, non la valeur.
L’amour n’est point le jouet du temps,
Bien que lèvres et joues roses
Tombent sous sa faucille courbée ;
L’amour ne change pas avec les jours qui passent,
Mais il résiste jusqu’à la fin des temps.
Si je me trompe et qu’on me le prouve,
Alors je n’ai jamais écrit,
Et nul homme n’a jamais aimé.
dimanche 29 juin 2025
![]() |
R.C. - Tierra guajira (1999) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe cubain Raúl Cañibano (b.1961), autodidacte et l’une des grandes voix de la photographie cubaine contemporaine. D’abord soudeur de métier, il découvre la photo en 1984 et se forme seul, en feuilletant des livres d’art à la Bibliothèque nationale. Influencé à la fois par Henri Cartier-Bresson, Sebastião Salgado et Salvador Dalí, il développe peu à peu un style qu’il décrit lui-même comme « un peu surréaliste ».
Son œuvre, à la fois documentaire et poétique, raconte Cuba sous toutes ses formes : la ville (Crónicas de la Ciudad), la campagne (Tierra Guajira), la foi, la vieillesse.
Dans Tierra Guajira, série entamée il y a plus de vingt ans et récompensée dès 1999, il rend hommage aux paysans cubains parmi lesquels il a grandi. « Mon intention était de documenter un mode de vie qui pourrait disparaître avec les années, et de capturer la noblesse, la familiarité et la bonté du paysan cubain », disait-il. Cañibano se définit volontiers comme un conteur : il se sert de la photographie pour raconter son pays et la grâce fragile de son quotidien.
Ce que j’aime particulièrement, c’est cette façon de mêler réalisme et mystère : ses scènes ordinaires paraissent toujours traversées par une sorte de poésie discrète, parfois presque mystique, qui rend hommage à la dignité des gens simples et à la lumière de son île.
samedi 28 juin 2025
![]() |
Alyssa Monks - Trust (2010) |
Elle monta l’escalier ; la porte de la chambre était ouverte. Le soleil passait entre les rideaux. Sur la table, elle vit sa lettre à Rodolphe, restée là, non scellée. Alors elle pensa qu’il ne viendrait pas.
Alors elle eut un attendrissement héroïque ; et, serrant ses bras sur sa poitrine, comme pour y retenir son cœur qui éclatait, elle se mit à pleurer abondamment. Elle se sentait perdue, engloutie, abandonnée de tous, et son âme s’enfonçait comme dans une mer immense d’amertume.
vendredi 27 juin 2025
Inscription à :
Commentaires (Atom)
Phil Greenwood - Leaf fall (1979) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du graveur et aquafortiste gallois Philip Greenwood (b.1943). I...

-
Alessandro Allori - Charybde et Scylla (1575) Une image et des mots. Cette représentation du voyage d'Ulysse, quand six de ses compagno...
-
Jaime Zapata - El encuentro (2007) Une image et des mots. " El Encuentro " est une huile sur toile du peintre équatorien Jaim...
-
Fellini - Roma (1972) Une image et des mots. Revu pour la Xième fois le Roma (1972) de Fellini, dont voici un photogramme ; il s'agit ...