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PF1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 9 mars 2025
samedi 8 mars 2025
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Suffragette-defaced penny (1913-14) |
Une image et des mots. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, voici un symbole méconnu de la lutte suffragiste : le Suffragette-defaced penny (ou penny altéré par les suffragettes). Il s'agit d'une pièce de monnaie britannique du début du XXe siècle, modifiée par des militantes de ce mouvement d'émancipation pour promouvoir leur cause.
Elles gravaient ou estampillaient des slogans comme celui-ci sur des pennies en cuivre, transformant ainsi un objet du quotidien en un outil de propagande politique.
Cette pratique visait à contourner la censure et à diffuser leur message de manière discrète mais efficace, puisque ces pièces continuaient à circuler dans la population. C’était un acte de protestation symbolique, qui exprimait la détermination des suffragettes à obtenir le droit de vote malgré la répression gouvernementale.
Et pour aller avec, j'ai choisi quelques vers du chant de ralliement de Winifred Banks, dans le merveilleux film de Robert Stevenson pour les studios Disney : le chef-d'oeuvre Mary Poppins.
"Well done, Sister Suffragette!"
From Kensington to Billingsgate
One hears the restless cries!
From ev'ry corner of the land:
"Womankind, arise!"
Political equality and equal rights with men!
Take heart! For Missus Pankhurst has been clapped in irons again!
No more the meek and mild subservients we!
We're fighting for our rights, militantly!
Never you fear!
So, cast off the shackles of yesterday!
Shoulder to shoulder into the fray!
Our daughters' daughters will adore us
And they'll sing in grateful chorus
"Well done! Well done!
Well done Sister Suffragette!"
From Kensington to Billingsgate
One hears the restless cries!
From ev'ry corner of the land:
"Womankind, arise!"
Political equality and equal rights with men!
Take heart! For Missus Pankhurst has been clapped in irons again!
No more the meek and mild subservients we!
We're fighting for our rights, militantly!
Never you fear!
So, cast off the shackles of yesterday!
Shoulder to shoulder into the fray!
Our daughters' daughters will adore us
And they'll sing in grateful chorus
"Well done! Well done!
Well done Sister Suffragette!"
dimanche 2 mars 2025
William M. Chase - Meditation (1886) |
Son goût pour la peinture se révèle très tôt, et il commence à l'étudier pendant son adolescence à Indianapolis auprès de deux portraitistes et peintres paysagistes locaux, Jacob Cox et Barton Hays.
Après une très brève expérience professionnelle dans la marine marchande, à l'âge de 19 ans, ses deux professeurs lui conseillent de partir pour New York poursuivre ses études artistiques.
Il s'y installe en 1869 et devient d'abord l'élève du portraitiste Joseph Oriel Eaton, avant de s'inscrire à la National Academy of Design pour y suivre l'enseignement de Lemuel Wilmarth, lui-même ancien élève du français Jean-Léon Gérôme et fondateur de la Art Students League of New York.
Il voyagera ensuite en Europe, pour étudier à l'Académie des beaux-arts de Munich ; il y deviendra ami avec son compatriote portraitiste Frank Duveneck, avec qui il voyagera en Italie avant de retourner définitivement aux États-Unis.
William Merritt Chase rejoindra ainsi les rangs des nombreux peintres américains qui auront apporté l'influence de l'impressionnisme français sur la scène artistique newyorkaise ; il deviendra à son tour un des professeurs les plus réputés et respectés, comptant parmi ses élèves de futures grandes figures de la peinture américaine comme Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Charles Sheeler, et Rockwell Kent.
Ce beau pastel, Méditation, est un portrait de son épouse.
Ce beau pastel, Méditation, est un portrait de son épouse.
dimanche 23 février 2025
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G. Cummins - Toronto (2022) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe irlandais Gary Cummins, déjà présenté en décembre 2023, et dont je sais aussi peu aujourd'hui qu'alors. Deux images où la ville nous est donnée à voir sous un prisme à la fois irréel et cinématographique.
Le brouillard épais qui enveloppe la première, et l'incandescence de la lumière, lui confère une dimension quasi dystopique; elle évoque une ville en expansion, comme engloutie par ses propres constructions, dans une ambiance apocalyptique et futuriste.
L'éclairage joue aussi un rôle clé dans l'atmosphère de la seconde image.
La lumière froide des néons des immeubles tranche avec les teintes chaudes des lampadaires et des reflets dans les vitres, ce qui crée une tension entre l’aspect glacial de l’environnement et une sensation de vie qui persiste malgré tout. Cette dualité renforce le sentiment d’isolement du personnage central, comme perdu dans l'immensité de cette ville qui semble nous aspirer vers le point de fuite au centre de l'image. Une scène qui pourrait tout droit sortir d'un film noir ou d’un récit cyberpunk, avec une narration implicite qui laisse libre cours à notre imagination.
samedi 22 février 2025
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E. Longoni - Contrastes sociaux (1893) |
Une image et des mots. Une oeuvre d'Emilio Longoni, connue aussi sous le titre "Reflets d'un homme affamé", et un extrait de Kyra Kyralina, un récit de Panaït Istrati dont on doit la découverte et la publication en 1923 à Romain Rolland.
Ce n'est pas vrai du tout, que l'être humain soit une créature qui comprenne la vie.
Son intelligence ne lui sert pas à grand-chose ; par le fait qu'il parle, il n'en est pas moins bête.
Mais là où sa bêtise dépasse même l'inconscience des animaux, c'est quand il s'agit de deviner et de sentir la détresse de son semblable.
Il nous arrive, parfois, de voir dans la rue un homme à la face blême et au regard perdu, ou bien une femme en pleurs. Si nous étions des êtres supérieurs, nous devrions arrêter cet homme ou cette femme, et leur offrir promptement notre assistance. C'est là toute la supériorité que j'attribuerais à l'être humain sur la bête. Il n'en est rien !
dimanche 16 février 2025
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Eugène Atget - Joueur d'orgue (1898) |
Pionnier de la photographie documentaire, il a patiemment photographié les rues, boutiques, façades et jardins de la capitale au tournant du XXe siècle, constituant ainsi un témoignage inestimable d’un Paris en pleine transformation.
Sur la porte de son atelier était affiché "Documents pour artistes", tant était modeste la vision qu'il avait de son propre talent.. ; peu reconnu de son vivant, il est d'ailleurs redécouvert dans les années 1920 grâce à Man Ray et Berenice Abbott, qui voient en lui un précurseur de la photographie moderne.
Cette belle photo de musiciens des rues a été achetée à Atget en 1920 par Maurice Utrillo, le peintre des rues de Montmartre.
La zone, c'était un anneau d'environ 300 mètres autour de Paris, entre "les fortifs" - les fortifications de Thiers laissées à l'abandon -, et la banlieue. Une zone non aedificandi, propriété de l'armée. Entre 1899 et 1913, Atget s'est intéressé aux "zoniers", au petit peuple miséreux des chiffonniers, des rémouleurs et des marchandes de mouron qui vivaient là, dans des roulottes et des taudis éphémères, ICI.
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