In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 20 août 2023

Rudolf Koppitz - Carinthiac (1930)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe autrichien Rudolf Koppitz (1884-1936). Il se forme à la photographie à partir de 1897 en travaillant comme retoucheur dans différents studios et ateliers jusqu'à son installation à Vienne en 1911. Il suit alors les cours de l'Académie des Beaux-Arts, et va également être influencé par la Sécession viennoise, un mouvement artistique qui mêlait esthétisme et modernité. Mêlant ainsi la rigueur technique à une recherche esthétique proche de la peinture, ses sujets de prédilection sont typiquement pictorialistes : portraits, scènes paysannes romantiques, paysages enneigés et vedute.

R. Koppitz - Les yeux (1928)



Rudolf Koppitz dut donc sa renommée à ses compositions pictorialistes et ses explorations artistiques du corps humain en mouvement, souvent dans un cadre symboliste.
Son travail est principalement associé à la photographie de danse et à la représentation du corps en mouvement, notamment à travers des poses stylisées et des compositions soignées.
Sa photographie la plus iconique est d'ailleurs Bewegungstudie (Étude de mouvement), prise en 1925, qui montre une danseuse dénudée entourée de figures vêtues de capes sombres.
Cette image illustre sa maîtrise du clair-obscur et du symbolisme, et révèle l'influence du Jugendstil (Art nouveau) sur son travail. Même si les opinions politiques de Koppitz, mort deux ans avant l'Anschluss, sont restées ambigües, et même si son esthétique en profonde résonnance avec l'esprit de la Heimat a été récupérée par le national-socialisme, il a joué un rôle important dans le développement de la photographie artistique en Autriche et reste l'une des figures marquantes de la photographie du début du XXe siècle.

JA2

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dimanche 13 août 2023

L. Janmot - Fleurs des champs (1845)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et poète français Anne-François-Louis Janmot (1814-1892). Le second fait partie de son cycle de 18 peintures et 16 dessins intitulé Le poème de l'âme et auquel il a travaillé durant 40 ans.

L.J. - Rayons de soleil (1854)
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dimanche 6 août 2023

O.W.L. - Eastbound freight train, Tennessee

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Ogle Winston Link, déjà présenté ici en février 2009.

O.W.L. - Waiting-room, Virginia Creeper

samedi 5 août 2023

Louis Buisseret - Silence (1919)
Une image et des mots.
Le silence n'est pas seulement l'absence de bruit, nous dit l'historien Alain Corbin dans son Histoire du silence, paru en 2016 chez Albin Michel. Nous l'avons presque oublié. Les repères auditifs se sont dénaturés, affaiblis, désacralisés. La peur voire l'effroi suscités par le silence se sont intensifiés.
Dans le passé, les hommes d'Occident goûtaient la profondeur et les saveurs du silence. Ils le considéraient comme la condition du recueillement, de l'écoute de soi, de la méditation, de l'oraison, de la rêverie, de la création ; surtout comme le lieu intérieur d'où la parole émerge. Ils en détaillaient les tactiques sociales. La peinture était pour eux parole de silence.
En voici une qui l'est à double titre, puisqu'elle le représente ; elle est de Louis Buisseret (1888-1956), un graveur et peintre belge de l'École de Mons.

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