In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 11 juin 2023

Melissa O'Shaughnessy (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe de rue américaine Melissa O'Shaughnessy (b.1960). Elle est membre de Up Photographers, un collectif, à ce jour, de 27 photographes de rue.

M.O'S. - 57th Street, NYC (2018)










Elle vit et travaille à New York, qui lui a donné la matière à sa première monographie, Perfect Strangers, publiée en 2020 avec une préface de Joël Meyerowitz (voir juillet 2015 et juin 2012). C'est une ode vibrante à la diversité humaine et au chaos organisé de la ville, une célébration de la beauté et de l'énergie de la rue. O'Shaughnessy, avec un regard profondément empathique, y explore la complexité des interactions humaines à travers la captation de moments éphémères qui souvent nous passent inaperçus.
It's a long road to understanding both what makes a photograph good, and what makes it meaningful.

NL1
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dimanche 4 juin 2023

A.Allinson - Harvest (1942)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et illustrateur anglais Adrian Allinson (1890-1959), formé à la Slade School of Fine Arts de Londres. Il est l'un des membres fondateurs du Camden Town Group qui rassemblait au début du XXème siècle, autour de Walter Sickert, des artistes postimpressionnistes hostiles au conservatisme de la Royal Academy of Arts.

A. A. - Downland Rambles, Sussex
(1950s)
La première a été utilisée pendant la 2nde Guerre mondiale, dans la campagne
Dig for Victory, pour illustrer - et encourager - l'effort de guerre britannique.
La deuxième s'inscrit dans ce que j'aime peut-être le plus dans le travail d'Allinson, sa représentation des régions et des campagnes anglaises pour la réalisation d'affiches de la British Railway, les chemins de fer britanniques.

BF2
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samedi 3 juin 2023

Alfred Nybom - Maud Allan (1905)
Une image et des mots. Cette belle jeune femme, depuis longtemps redevenue poussière, était une danseuse étoile, chorégraphe, pianiste et compositrice américano-canadienne. 
Maud Allan (1873-1956) se rendit célèbre pour son incarnation  de la mythique Salomé.
Pour accompagner ce portrait qu'en fit le photographe pictorialiste finlandais Alfred Nybom, voici quelques lignes de Jules Laforgue, extraites de la facétieuse évocation qu'il nous donne dans "Moralités légendaires" (1887) de la fille d'Hérodiade.

Après un sommaire abatage de théogonies, théodicées et formules de la sagesse des nations (cela du ton bref d’un chef de chœurs qui dit :
« Une mesure pour rien, n’est-ce pas ? ») Salomé reprit son garulement mystique délirant un peu, la face bientôt renversée, la pomme d’Adam sautant à faire peur — comme plus bientôt elle-même qu’un tissu arachnéen avec une âme en goutte de météore transparaissant.

Ô marées, hautbois lunaires, avenues, parterres au crépuscule, vents déclassés des novembres, rentrée des foins, vocations manquées, regards des animaux, vicissitudes ! — Mousselines jonquille à pois funèbres, yeux décomposés, sourires crucifiés, nombrils adorables, auréoles des paons, œillets chus, fugues sans rapport. On se sentait renaître inculte, jeune au delà, l’âme systématique s’expirant en spirales à travers des averses aux clameurs indubitablement définitives, pour le bien de la Terre, et compris de partout, palpé de Varuna, l’Air Omniversel, qui s’assurait si l’on était prêt.

DG5
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Lectionnaire d'Henri III Une image et des mots. En ce surlendemain de Fête du travail... Ce que veut dire la parabole des ouvriers ...