In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 4 juin 2022

Anonyme
Une image et des mots. Einstein affirmait que l'imagination était plus importante que la connaissance, car celle-ci est limitée, tandis que l'imagination englobe le monde entier.
Les mots que j'ai choisis pour accompagner cette image, extraits de son essai Le Jeu des possibles (1981), sont du biologiste et médecin François Jacob, prix Nobel de physiologie ou médecine en 1965. Il est aussi Compagnon de la Libération.

Mythique ou scientifique, la représentation du monde que construit l'homme fait toujours une large place à son imagination. [....] Si la science évolue, c'est souvent parce qu'un aspect encore inconnu des choses se dévoile soudain ; pas toujours comme conséquence de l'apparition d'un appareillage nouveau, mais grâce à une manière nouvelle d'examiner les objets, de les considérer sous un angle neuf. Ce regard est nécessairement guidé par une certaine idée de ce que peut bien être la "réalité". Il implique toujours une certaine conception de l'inconnu, de cette zone située juste au-delà de ce que la logique et l'expérience autorisent à croire. Selon les termes de Peter Medawar, l'enquête scientifique commence toujours par l'invention d'un monde possible.

HA1
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dimanche 29 mai 2022

Max Ferguson - Shoe repair shop (2008)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Max Ferguson (1959), dont les œuvres mettent principalement en lumière des scènes de la vie urbaine, le plus souvent dans sa ville natale New York. Il est justement célébré pour ses tableaux hyperréalistes, qui capturent des instants fugaces dans des lieux emblématiques du quotidien, des scènes de rue, et des intérieurs typiques de la vie urbaine - comme ici une laverie ou une échoppe de cordonnier -, souvent avec une touche nostalgique.

M. Ferguson - Laundromat (2006)



Ferguson a commencé sa carrière artistique à l'adolescence avec la réalisation de films d’animation dessinés à la main, avant de décrocher un diplôme en cinéma de l’Université de New York en 1980. Cependant une année passée à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam, motivée par son obsession pour Vermeer et Rembrandt, marque un tournant dans sa carrière : il se détourne du cinéma pour se consacrer à la peinture, et après quelques mois à l’académie la Ville d’Amsterdam achète l’une de ses œuvres. Le style de Max Ferguson reste profondément influencé par cette peinture néerlandaise du XVIIe siècle qu’il admire.

samedi 28 mai 2022

Anonyme
Une image et des mots. Fermé pour cause de fermeture....; la paix est-elle inaccessible ?
[.....]... au dessus de ces nombreuses races d'animaux est placé l'homme, dont la main destructrice n'épargne rien de ce qui vit, écrit Joseph de Maistre dans Les nuits de Saint Petersbourg
Il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour se parer, il tue pour se défendre, il tue pour attaquer, il tue pour tuer...

La paix est donc contre-nature. Elle est du domaine de la raison et de la morale, le triomphe des principes pour Ralph Waldo Emerson... 
Et donc voici ce qu'en dit Kant, dans Vers la paix perpétuelle (1795) :
Or, la raison moralement pratique énonce en nous son veto irrésistible : il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'États, qui, bien qu'ils se trouvent intérieurement en état légal, sont cependant extérieurement dans un état dépourvu de lois - car ce n'est pas ainsi que chacun doit rechercher son droit. Aussi la question n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'une chimère et si nous ne nous trompons pas dans notre jugement théorique, quand nous admettons le premier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devait être, et en vue de sa fondation établir la constitution qui nous semble le plus capable d'y mener et de mettre fin à la conduite de la guerre dépourvue de salut, vers laquelle tous les États sans exception ont jusqu'à maintenant dirigé leurs préparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême. Et si notre fin en ce qui concerne sa réalisation demeure toujours un voeu pieux, nous ne nous trompons certainement pas en admettant la maxime d'y travailler sans relâche, puisqu'elle est un devoir.
HB2

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dimanche 22 mai 2022

Shaun Downey - Down the stairs (2015)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste canadien Shaun Downey (b.1978). Formé à la Angel Art Academy de Toronto puis au Sheridan College d'où il sort diplômé en 2002, il explore dans ses œuvres une forme de réalisme inspiré à la fois des maîtres néerlandais et d’influences plus contemporaines comme la bande dessinée. Il développe une esthétique unique où la lumière, la couleur et le cadre sont autant d’outils pour donner vie à des scènes de vie quotidienne imprégnées d’un calme introspectif.
Ses portraits, souvent peints dans l’intimité de son propre foyer, mettent en scène des personnages solitaires, mais jamais isolés, que l’artiste dépeint en train de contempler un miroir, de se perdre dans le paysage ou simplement de vaquer à une activité ordinaire.

S. Downey - Wave 3
À travers ses toiles, Downey capte des moments de quiétude, de réflexion et de nostalgie, des instants suspendus où ses modèles, souvent représentés de dos ou en pleine introspection, semblent en conversation silencieuse avec leur environnement. Ce souci de saisir la beauté éphémère de la vie moderne confère à ses peintures une dimension presque poétique, invitant le spectateur à imaginer les histoires de ces personnages figés dans l'instant. 
Tout en s’inspirant des idéaux artistiques classiques, Shaun Downey trouve donc un équilibre entre tradition et modernité en ancrant ses œuvres dans son quotidien, ce qui rend son style aussi familier que mystérieux. C'est ce que constate Jenna Opsahl dans le Jungle Magazine (London, UK) de mars 2016: "His scenes are mysterious and unknowable - and yet they feel familiar; as if we ourselves, have been here before."

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Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...