GK1 |
In girum imus nocte et consumimur igni
dimanche 15 mars 2020
dimanche 8 mars 2020
Newsha Tavakolian - Téhéran (2010) |
Le vide-grenier du dimanche. Pour la Journée internationale des femmes, deux clichés de la photojournaliste iranienne Newsha Tavakolian (b.1981), membre de l'agence Magnum depuis 2015.
Autodidacte, elle commence sa carrière dès l'âge de 16 ans en travaillant pour divers journaux iraniens. Au fil des années, elle étend son travail à l'international et couvre des événements mondiaux majeurs, comme les guerres et les catastrophes naturelles au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Syrie et au Liban.
I don't consider myself an artist, I consider myself a storyteller.
Bien qu'elle se considère davantage comme une raconteuse d'histoires que comme une artiste, le travail de Newsha Tavakolian mêle habilement documentaire social et photographie artistique. L'un de ses projets les plus connus, Listen, met en lumière les luttes des chanteuses professionnelles en Iran, où les femmes sont interdites de chanter en solo ou de se produire publiquement depuis la révolution de 1979.
Après avoir couvert la révolte étudiante de 1999 à Téhéran, Tavakolian joue un rôle clé dans la création de Rawiya, un collectif de femmes photojournalistes du Moyen-Orient qui vise à offrir une nouvelle perspective sur les réalités du monde arabe et persan à travers les yeux de ses femmes.
samedi 7 mars 2020
Fabrice Monteiro - The Prophecy (2015) |
Les mots sont du philosophe australien Glenn Albrecht, extraits de l'article Symbiocene, publié sur son blog Healthearth en mai 2011, et repris dans son ouvrage Les émotions de la Terre publié en français en 2019 chez LLL Les Liens qui Libèrent.
De nombreuses personnes proposent le terme d'Anthropocène. Mais l'ère actuelle devrait s'appeler l'Obscène, non l'Anthropocène. En tant qu'humain, je refuse d'être associé à une période de l'histoire de la Terre où une seule espèce dominante sape les fondements de la vie de toutes les autres espèces. Je souhaite en revanche faire partie du "Symbiocène", où les humains vivent en harmonie avec les autres êtres vivants. Nous le pouvons, en adoptant des économies écomimétiques, biomimétiques et éco-industrielles.
Cette tâche sera ardue mais possible, thermodynamiquement parlant. Elle pourra même s'avérer éthique et magnifique.
dimanche 1 mars 2020
Pennti Sammallahti. - Dehli, (1999) |
Il commence à exposer à l'âge de 21 ans et, tout en enseignant à la Helsinki University of Art and Design, parcourt l'Europe, la Scandinavie, l'Extrême-Orient, et l'Afrique.
Parmi les nombreux portfolios qu'il a publiés, celui-ci : Ici et loin (Actes Sud, 2012).
Pennti Sammallahti se décrit comme un nomade amoureux de la nature du Grand Nord - l'obscurité, le froid, la mer -, et ses images sont pleines d'une poésie intemporelle.
dimanche 23 février 2020
M. Stuart - All that life can afford (2002-15) |
Sa série All that life can afford - qui en 2016 a fait l'objet en collaboration avec Geoff Dyer d'une belle publication - réunit une sélection de 80 clichés parmi les milliers qu'il a pris dans les rues de Londres entre 2002 et 2015.
"J'aime photographier les personnes au naturel, quand elles n'ont pas conscience d'être observées. Les occasions sont rares d'observer les gens sans qu'ils ressentent le besoin de se mettre en scène. C'est le cas dans la rue. J'aime aussi capturer le comique, l'absurde, ou les coïncidences troublantes que je vois".
Je crois que ces deux clichés illustrent bien son propos, autant que l'intelligence et la finesse de son observation. Un homme prostré, seul, accablé par la peine, par la fatigue ou par l'ivresse, et qui tient flottant au-dessus de lui un ballon en forme de coeur, comme un symbole de l'amour que peut-être il demande au monde.
Une femme, dans la très répressive ville-état de Singapour, passe devant un panneau qui affiche Freedom to come and go, quand le cadrage espiègle du photographe la place au centre d'une roue comme un hamster dans sa cage.
Je crois que ces deux clichés illustrent bien son propos, autant que l'intelligence et la finesse de son observation. Un homme prostré, seul, accablé par la peine, par la fatigue ou par l'ivresse, et qui tient flottant au-dessus de lui un ballon en forme de coeur, comme un symbole de l'amour que peut-être il demande au monde.
Une femme, dans la très répressive ville-état de Singapour, passe devant un panneau qui affiche Freedom to come and go, quand le cadrage espiègle du photographe la place au centre d'une roue comme un hamster dans sa cage.
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