In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 5 octobre 2019

Bec Hudson - Still life
Une image et des mots. L'image : une belle nature morte par la photographe australienne Bec Hudson.
Les mots sont extraits d'un chouette ouvrage, livre de recettes mais pas seulement, de la femme de lettres américaine M.F.K. Fisher (1908-1992), publié en 1941 : Biographie sentimentale de l'huître.

« Cicéron mangeait des huîtres pour nourrir son éloquence, et les anciens usaient de ce mollusque avec un esprit plein de sang-froid qui combinait de façon étonnante gastronomie et hygiène pure.
Bien avant le XVe siècle de notre ère, les hommes consommaient des huîtres et d’autres créatures marines pour stimuler leur intellect. Il faut savoir cependant, qu’après 1461, le roi Louis XI rendit obligatoire, en tous cas pour le groupe de grands hommes qu’il avait réuni autour de sa personne au cours de son règne fabuleux, l’ingestion quotidienne d’une quantité prescrite de cette commode source de phosphore.
Les professeurs – ainsi raisonnait le roi Louis – devaient être le plus intelligents possible, puisqu’ils le représentaient, lui, « le roi terrible » ; il veillait donc à n’être point déçu par eux. Une fois l’an, bon gré mal gré, ils se voyaient servir sur ordre du roi un dîner au cours duquel ils étaient tenus de manger des huîtres, et d’en manger en quantité prodigieuse. Cela pour les rendre infiniment brillants et, une fois ce résultat obtenu, pour qu’ils le restassent !
».

dimanche 29 septembre 2019

J. Constable - Wivenhoe Park, Essex (1816)

Le vide-grenier du dimanche. Deux autres toiles de John Constable (1776-1837), peintre des nuages, après celles du mois d'octobre 2013.
The landscape painter, disait Constable, must walk in the fields with a humble mind. No arrogant man was ever permitted to see Nature in all her beauty.

J. C. - The gleaners (1824)


J'aime beaucoup le premier tableau, conservé à la National Gallery de Washington, même si la taille des cygnes (ou celle des vaches, en tous cas des uns par rapport aux autres) m'a toujours laissé un peu perplexe. 
Il donne à voir le parc Wivenhoe, situé sur la Colne à Colchester, une jolie ville du comté de l'Essex qui soit dit en passant fut la première capitale romaine de la Brittania
Le second me plaît aussi beaucoup, bien sûr, et peut-être davantage encore ; je pense toujours en le voyant au beau documentaire d'Agnès Varda, Les glaneurs et la glaneuse. Il est visible à la Tate de Londres.

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dimanche 22 septembre 2019

M.W. - Something died here (1947)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Minor White, déjà présenté le 11 août 2013. 

M.W. - Cabbage Hill, Oregon (1941)
Votre essence propre, en vous depuis la naissance, est votre qualité intérieure.  Cela est ce que vous savez de vous-même.
Quand vous vous approchez de quelque chose pour le photographier, soyez d'abord profondément calme avec vous-même, jusqu'à ce que l'objet affirme votre propre présence.
Lecteur de Gurdjieff, féru d'astrologie et de bouddhisme zen, Minor White inscrit son travail dans une quête à la fois esthétique et spirituelle que l'on pourrait rapprocher de ce qu'explorait Alfred Stieglitz avec Equivalents, son étonnante série d'études de nuages entreprise pendant près de dix ans à partir de 1922.

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dimanche 15 septembre 2019

A. Bizet - Rue de la Santé (1949)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'Andrée Bizet (1888-1970). Native de Poitiers, elle est formée à l'École des beaux-arts de Paris auprès de Ferdinand Humbert qui y assure à partir de 1900 le premier cours destiné aux femmes.

A.B. - Vignes (c.1930)









Elle apprend aussi la sculpture avec le montalbanais Émile-Antoine Bourdelle, qui comptera parmi ses autres élèves Giacometti et Germaine Richier, et restera pour elle une influence majeure.

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