In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

samedi 18 novembre 2017

Michal Lukasiewicz

Une image et des mots. L'image est un tableau de l'artiste polonais Michal Lukasiewicz (b.1974).
Les mots pour aller avec sont extraits du petit livre que vient de publier chez POL l'auteur et traducteur Frédéric Boyer : Là où le coeur attend (2017)

Je n'attendais plus rien. Ni rêve ni conquête.
[.....] Nous attendons trop sans savoir que nous sommes attendus nous-mêmes dans l'existence à ce point sombre d'où quelque chose peut commencer. J'ai retraduit mon malheur en traduisant les textes de Job, de saint Paul ou de Shakespeare. Et je commençais à croire qu'il n'y a d'espérance qu'à ce point-là d'essoufflement. J'ai interrogé la dérision du désespoir et l'indignité de notre monde contemporain qui voudrait exclure l'espérance de notre coeur et de nos communautés.
[.....] Ce que nous nommons désespoir n'est peut-être que cette impuissance à recevoir et à vivre la fragilité du monde, cette incapacité à imaginer la seule chose possible : un recommencement.

GH3

ICI

dimanche 12 novembre 2017

DAH - Wild horses, Spain (1977)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain David Alan Harvey (b.1944). Il s'initie très jeune à la photographie, dès l'âge de onze ans, à la suite d'une longue convalescence après avoir contracté la polio.
À partir de 1969, après l'obtention de son diplôme à la Missouri School of Journalism, il commence à travailler pour divers magazines dont le Topeka Capital-Journal, dans le Kansas, puis pour le National Geographic. Il rejoint la légendaire agence Magnum en 1993.

DAH - Work horse, Cuba (1998)
Special pictures are the pictures that ask questions and maybe there is not an answer ; or the pictures where you can go back later and see something you hadn't noticed before.
Don't shoot what it looks like. Shoot what it feels like.
TW1
ICI

dimanche 5 novembre 2017

R. Rubin - Oliviers par la fenêtre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre israélien d'origine roumaine Reuven Rubin (1893-1974). En 1881, l'assassinat du tsar Alexandre II avait marqué le début de la première vague d'immigration juive, la première Aliyah. Entre 25 et 35.000 juifs venus de Russie et de Roumanie s'étaient alors installés en Palestine Ottomane.
C'est ce que Reuven Rubin, né dans une famille de juifs hassidiques de Galati, en Roumanie, va faire à son tour en 1912 ; il a alors 19 ans.

R. Rubin - Paysage de Galilée (1928)
Il s'installe à Jérusalem où il s'inscrit à l'école d'art Betsalel, mais, mécontent de l'enseignement qui y est dispensé, il la quitte un an plus tard et part pour Paris où il intègre l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Puis c'est la Première guerre mondiale et il retourne quelque temps en Roumanie avant de partir aux États-Unis, en 1921, où il rencontre le photographe Alfred Stieglitz (voir publication du 6/11/2011) qui va organiser sa première exposition américaine.
Avec sa façon à la fois moderne et naïve de représenter les paysages bibliques, le folklore et les habitants de Galilée, Reuven Rubin participe à la fondation en Palestine du nouveau style Eretz Yisraël..

samedi 4 novembre 2017

Tom Bob
Une image et des mots. Une oeuvre du street-artist américain Tom Bob, que j'ai récemment découvert et dont je ne sais pas encore grand chose mais dont on peut voir davantage ICI.
Depuis quelques mois, les passants découvrent dans les rues de New York ses détournements pleins d'humour et de poésie des matériels urbains les plus triviaux - bouches d'égout, compteurs électriques, tuyaux en tous genres.
 Cette poésie-là est-elle une transfiguration de la réalité pour en révéler la magnificence, telle que la traquait Francis Ponge dans Le parti pris des choses ?
Non sans doute, puisque le poète s'en tenait à la dire telle qu'elle est, quand le travail de Tom Bob est plutôt une mise à distance de cette réalité derrière des artifices qui en dissimulent la laideur. Mais peu importe... Les lignes qui suivent sont du poète et elles parlent des montres "dont le principe est fait de roues qui tournent à des très inégales vitesses, quoiqu'elles soient agies par un unique moteur."