In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 22 octobre 2017

Lee Acaster - Breakthrough (2015)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'anglais Lee Acaster. 
Ce n'est pas que je sois amateur des photographies de paysages très travaillées - même si elles sont souvent très belles (cf. National Geographic) -, mais le regard de Lee Acaster m'a plu.

Lee Acaster - Tempest (2015)






In photography terms, I think I often see the landscape with a slightly darker view than some. I'm naturally drawn to those elements that have a sense of disquiet and tension about them, and often make them the subject of my images.
Chaque paysage est un état d'âme, écrivait Amiel dans son Journal.
Pour en découvrir davantage sur le travail de Lee Acaster, c'est ICI.

VW1
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samedi 21 octobre 2017

   
Patricia Piccinini - The young family (2003)
 Une image et des mots. Pour les grecs anciens la Chimère est un animal fabuleux mi-chèvre mi-lion et dont la queue est un serpent. Sur l'ordre de Iobatès, de qui elle ravageait le royaume, elle sera mise à mort par Bellérophon chevauchant Pégase.

Par antonomase, elle désigne aujourd'hui un embryon hybride issu de souches animales et humaines, et fruit des recherches menées dans le monde médical dans le but de produire des organes propres à la transplantation. Des porcs ou des moutons pourront ainsi, par exemple, être porteurs de foies humains. Si nous n'en sommes pas encore aux créatures que rencontre le héros de HG Wells - Edward Pendrick - dans L'île du Docteur Moreau, ces travaux suscitent déjà de sérieuses inquiétudes au sein même de la communauté scientifique. Pourtant, les Instituts Nationaux de Santé nord-américains (NIH) ont décidé la levée des mesures prises en septembre 2015 qui visaient à interdire le financement de ces recherches par le gouvernement.
Bref..., après ces quelques digressions préliminaires que m'a d'abord inspirées cette image, voici les quelques lignes du mathématicien philosophe Gilles Châtelet, extraites de son pamphlet Vivre et penser comme des porcs (1999) auquel elle m'a fait penser.

L'heure allait bientôt sonner de remettre les pendules à l'heure! Il faudrait moins de trois ans pour dissiper le charme et assurer le triomphe des années 80, écoeurantes d'ennui, de cupidité et de bêtise, années des "révolutions conservatrices" néolibérales, années cyniques de Reagan ou de Thatcher... et de l'hypocrite trivialité de l'ère Mitterand, années de la contre-attaque planétaire des imbéciles ulcérés par l'arc-en-ciel de générosité et de liberté entrouvert pendant quinze ans. L'heure serait désormais celle de la Main invisible du marché, qui ne prend pas de gants pour affamer et broyer sans bruit, invincible parce que faisant pression partout et nulle part, mais qui pourtant, comme Dieu a besoin des hommes, avait besoin d'une voix. Elle était toute désignée.
La Contre-Réforme libérale, mercenaire zélé, allait offrir les services classiques de l'option réactionnaire, ceux d'une alchimie sociale capable de transformer en force politique ce qui finit toujours par exsuder des classes moyennes : crainte, envie et conformisme.

PF8
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dimanche 15 octobre 2017

D.G - Turquoise and velvet (2017)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste américain Daniel F. Gerhartz (b.1965).
Natif de Kewaskum, dans le Wisconsin, Dan Gerhartz a étudié la peinture à l'Art Academy de Chicago ; il cite parmi ses influences majeures Sargent, Sorolla, ou encore Zorn, mais aussi nombre d'impressionnistes américains et français.. Toutefois, soli Deo gloria ("à Dieu seul soit la gloire"), dit-il après JS Bach qui signait ainsi ses oeuvres....
Daniel Gerhartz - Clematis (2014)

My starting point when developing a painting is to consider the color harmony. [....] The success of my paintings hinges on the deliberate use of strong contrasts, a crucial factor that either elevates or diminishes the final outcome. I am deeply captivated by masterpieces examplifying this quality, such as those by renowned artists like Emile Friant from France (voir février 2016).
Pour en savoir plus sur son travail et le connaître mieux, c'est ICI.

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dimanche 8 octobre 2017

S. Neshat - Women of Allah (1995)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe et vidéaste iranienne Shirin Neshat (b.1957), dont j'ai déjà présenté un cliché en juillet 2015.
Née en 1957 dans une famille aisée musulmane et partisane de la vision occidentaliste du Shah, elle a 22 ans lorsque éclate la révolution iranienne ; elle part alors en Californie où elle va étudier au Dominican College, puis à la University of California de Berkeley où elle obtient plusieurs diplômes dans des formations artistiques.
Shirin Neshat - Rapture (1999)

Elle part ensuite à New York pour y rejoindre une association, Storefront Art and Architecture, gérée par celui qui allait devenir son mari et au sein de laquelle elle va travailler pendant dix ans ; mais sa rencontre avec le milieu de l'art new yorkais est pour elle un échec.
Those ten years, I made practically no art, and the art I did make I was dissatisfied with and eventually destroyed.
En 1990, un an après la mort de Khomeiny, elle retourne dans son pays natal et éprouve un choc en découvrant le fossé qui sépare ce nouvel Iran de celui qu'elle a connu avant la révolution.
It was probably one of the most shocking experiences that I have ever had, confie-t-elle lors d'un entretien avec l'écrivaine et conservatrice d'art américaine Linda Weintraub. C'est de ce choc que va naître à partir de 1993 sa première oeuvre connue : Women of Allah.

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