In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 2 avril 2017

C.C.Curran - Woman in a white dress (1916)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'impressionniste américain Charles Courtney Curran (1861-1942), déjà présenté ici le 14/8/2011.

C.C - A Comfortable corner (1887)
Curran s'est fait un nom grâce à ses portraits et scènes de genre raffinés, qui mettent souvent en scène de jeunes élégantes dans des environnements naturels ou une confortable intimité. Son style, qui combine impressionnisme et naturalisme et marqué par une attention particulière à la lumière et aux détails, le rapproche de ses contemporains américains Frank Benson ou Edmund Tarbell.
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samedi 1 avril 2017

Arianna Arteaga Quintero - Amazonas
Une image et des mots. L'image est une photo prise en Amazonie par la vénézuélienne Arianna Arteaga, au coucher du soleil. Ce massif à droite, c'est le Cerro Autana, "le tronc de l'arbre des fruits de la terre", la montagne sacrée des indiens Piaroas. L'atteindre n'est pas très difficile : une journée en gros de navigation sur l'Orénoque en pirogue motorisée ou en voladora depuis le port de Samariapo, lui-même à une heure de route environ au sud de Puerto Ayacucho.
Puis on s'engage sur le rio Sipapo, et enfin sur le rio Autana, en remontant une succession quasi ininterrompue de rapides.
À partir de la communauté piaroa de Mapuei il y a une jolie balade de quelques heures à faire dans la jungle, par des voies assez escarpées, jusqu'à atteindre le sommet du Cerro Guahari puis, de là, le Raudal de Seguera, un torrent qui - à un certain endroit - dévale une roche lisse sur une bonne centaine de mètres jusqu'à une piscine naturelle en pleine jungle.
Ses eaux fraîches sont une bénédiction après quelques heures de grimpette, et c'est un coin excellent pour la capture des mygales qui y abondent.

Les mots qui suivent sont extraits de Minima Moralia, réflexions sur la vie mutilée (1951), de Theodor Adorno.
"Rien faire comme une bête, se laisser aller au fil de l'eau et regarder tranquillement le ciel ; rien de plus, sans autre détermination ni désir d'accomplissement. [.....] De toutes les notions abstraites, aucune ne se rapproche autant de l'utopie réalisée que celle de paix éternelle."

dimanche 26 mars 2017

Peter Gerdehag - The horseman (2014)

Le vide-grenier du dimanche. 
Deux clichés du photographe et cinéaste documentariste suédois Peter Gerdehag (b.1953), qui a consacré sa carrière à témoigner des modes de vie traditionnels menacés de disparition et à magnifier la beauté brute et poétique de la nature suédoise. Depuis plus de quarante ans, Gerdehag mêle photographie et documentaire pour offrir un regard d’une rare authenticité sur des existences singulières, souvent en marge de la modernité.

P. G. - Britt Georgsson (2011)
Ces deux images sont issues de ses œuvres les plus emblématiques : The Horseman (2006), qui suit le quotidien d’un fermier solitaire vivant avec ses trois chevaux ardennais à Raskog, dans les montagnes du sud de la Suède, et Women with Cows (2011), récit tendre et pudique de deux sœurs âgées perpétuant la traite manuelle des vaches. Ce dernier film, véritable phénomène national, est devenu le documentaire le plus vu au cinéma en Suède depuis trente ans. On y partage la vie de Britt Georgsson, 79 ans, qui élève ses douze vaches dans sa ferme, et de sa cadette Inge, restée dans un petit village voisin. Chacune s'accroche à ce qu'elle chérit le plus au monde, Britt à ses vaches, et Inge à sa soeur.

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dimanche 19 mars 2017

M. Borgeaud - La chambre blanche (1924)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles de Marius Borgeaud (1861-1924), peintre post-impressionniste suisse de Lausanne, dont la carrière, tardive mais marquante, s’est articulée entre Paris et la Bretagne.
Issu d’une famille bourgeoise vaudoise, Borgeaud ne se tourne vers la peinture qu’à l’âge de 40 ans, après une décennie d’errances financières. En effet, ce n'est qu'après avoir pendant dix ans dilapidé dans la vie parisienne la fortune léguée par son père en 1889 - une décennie qui va se conclure par une cure de désintoxication au bord du lac de Constance -, que Marius Borgeaud consacre sa vie à la peinture. Il étudie alors assidûment à l'Académie Humbert à Paris (1901–1903), où il fréquente les milieux artistiques suisses et parisiens.
M. Borgeaud - Les amis

Marius Borgeaud laissera derrière lui une oeuvre à la fois intimiste et réaliste, peu montrée de son vivant, parfois perçue comme naïve mais qui refuse le pittoresque pour s’ancrer dans la vie ordinaire...
"Il a cherché auprès d'une humanité populaire, humble et rustique le dépaysement nécessaire à tant d'artistes, les milieux et les êtres les plus étrangers à ce qu'il était lui -même de par ses origines sociales, son éducation...[.....] ... À tout bien considérer, que l'on ait pu confondre l'homme et son oeuvre dit mieux que tous les éloges à quelle exactitude d'expression l'artiste était parvenu. Il était difficile de faire plus vrai."
Georges Peillex, Marius Borgeaud, éditions Pierre Cailler, Genève 1962.
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Alessandro Allori - Charybde et Scylla (1575) Une image et des mots. Cette représentation du voyage d'Ulysse, quand six de ses compagno...