In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 10 juillet 2016

Eamonn Doyle - série End (2016)
Le vide-grenier du dimanche. Cent ans après l'insurrection de Pâques, le soulèvement qui allait mener l'Irlande vers l'indépendance, le photographe irlandais Eamonn Doyle (b.1969)  livre une série de clichés pris dans l'artère dublinoise où tout a commencé.

E. Doyle - série End (2016)






C'est là, sur O'Connell Street, que le 24 avril 1916 Pádraig MacPiarais a lu la déclaration d'indépendance de la République d'Irlande.
D'abord impliqué dans le monde de la musique, Eamonn Doyle n'est venu que tard à la photographie. Ses images, marquées par une esthétique épurée et un sens aigu de la géométrie, offrent une perspective unique sur l'interaction humaine et l'environnement urbain.

dimanche 3 juillet 2016

A. Frahm - Falling panties serie (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'illustrateur américain Art Frahm (1907-1981), très influencé par le travail d'Haddon Sundblom dont il fut l'assistant (voir publication du 27/12/2015).

A. Frahm - Traveling hobo serie
La première illustration fait partie de sa très célèbre - et joliment sexiste - série Falling panties, où de ravissantes jeunes femmes perdent leurs dessous dans toutes les situations de la vie ordinaire, le plus souvent, comme ici, embarrassées par leur sac de courses d'où émerge immanquablement une branche de céleri.
La seconde fait partie de sa non moins sympathique série Traveling Hobo, qui met en scène les tribulations d'une joyeuse bande de vagabonds à travers la pimpante Amérique des années 50.

samedi 2 juillet 2016

A. Wahlberg - Clair de lune à Fjällbacka (1868)
Une image et des mots. Un tableau du peintre suédois Alfred Wahlberg (1834-1906), déjà présenté ici en février 2015.
Ce paysage me fait penser à un poème de Tennyson, Ulysse, écrit en 1833 et dont voici un extrait  :

Venez mes amis
Il n'est pas trop tard pour partir en quête
D'un monde nouveau
Car j'ai toujours le propos
De voguer au-delà du soleil couchant
Et si nous avons perdu cette force
Qui autrefois remuait la terre et le ciel
Ce que nous sommes, nous le sommes ;
Des coeurs héroïques et d'une même trempe
Affaiblis par le temps et le destin
Mais forts par la volonté
De chercher, lutter, trouver, et ne rien céder.

AO3
ICI

dimanche 26 juin 2016

T. Roberts - Twenty minutes past three (1900)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre australien Thomas William Roberts (1856-1931), qu'il ne faut pas confondre avec l'irlandais Thomas Roberts, peintre paysagiste du 18ème.
Natif de Dorchester, dans le Dorset, Tom Roberts arrive à Melbourne à l'âge de 13 ans mais il retourne plus tard en Angleterre, de 1881 à 1884, pour y étudier la peinture à la Royal Academy de Londres. Il voyage également en Espagne et en France où il découvre l'Impressionnisme qu'il va introduire en Australie.

T.R. - Shearing the rams (1890)
De retour à Melbourne en 1885, il fonde à Box Hill, dans le bush australien, la première communauté d'artistes avec Frederick McCubbin ; par la suite, il se joindra à Charles Conder et Arthur Streeton, qui fera l'objet d'une future publication. We went to the bush and, as was always our ambition, we tried to get it down as truly as we could.

dimanche 19 juin 2016

Émile Savitry - Sam Granowsky (1930s)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe et cinéaste Émile Savitry (1903-1967), connu pour son travail documentaire sur la vie nocturne parisienne des années 30 et 40, et plus largement sur l'art et la culture française.

E. Savitry - Nu à l'oreiller (1950s)













Il commence sa carrière de photographe dans les années 30, pour le magazine Vu, avant de devenir indépendant et de travailler pour diverses publications.
Mais Émile Savitry était un artiste polyvalent qui s'est exprimé aussi par la peinture, la sculpture, et la poésie...
J'aime beaucoup, ci-contre, ce portrait du peintre d'origine russe Samuel Granowsky, pris à La Rotonde, à Paris, dans les années 30. Granowsky est mort à Auschwitz en 1942.

samedi 18 juin 2016

F.W. Burton
The meeting on the turret stairs
(1864)
Une image et des mots. Qui aux dames ne porte honneur c'est qu'il n'a point d'honneur au cœur, nous dit Chrétien de Troyes dans La quête du Graal. Cette belle aquarelle et gouache du préraphaélite irlandais Sir Frederic William Burton (1816-1900), nous donne à voir une des rencontres furtives de la jeune princesse Hellelil avec son garde Hildebrand, une histoire d'amour issue d'une ballade médiévale danoise, du 12 ou 13e siècle, traduite par l'amie du peintre, Whitley Stokes.

Et pour aller avec, quelques lignes d'amour courtois. Même si Jean Froissart, chroniqueur de Saint-Louis, est surtout resté dans les mémoires comme le premier historien du XIVe siècle plutôt que comme un grand poète, ce rondeau est de lui. Il figure dans la petite anthologie d'Eugène Crépet, "Les poètes français", publiée en 1861.

Mon cœur s’ébat en respirant la rose
Et se réjouit en regardant ma dame.
Mieux vaut pour moi l’une que l’autre chose;
Mon cœur s’ébat en respirant la rose.
L’odeur m’est bonne , mais du regard je n’ose
Jouer trop fort, (je) vous le jure sur mon âme;
Mon cœur s’ébat en respirant la rose
Et se réjouit en regardant ma dame.

MG1 ICI