In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 16 janvier 2016

Adrian Piper - Everything # 2.8 (2007)
Une image et des mots. Une oeuvre de l'artiste conceptuelle et philosophe américaine Adrian Piper (b.1948).
Les mots sont de Pascal Quignard, extraits de Critique du Jugement, paru l'an dernier chez Galilée.

La rancune de la société à l'endroit de celui qui ne la conteste même pas mais qui préfère doucement, en silence, à pas de souris, gagner la périphérie et trouver son abri et sa joie dans la solitude d'une grotte, ou de n'importe quel autre fourreau de pierres solitaire, apparaît dès les premiers textes qui furent écrits. [.....] Toute société déteste qu'on lui préfère la liberté. [.....] La société humaine ne veut pas être abandonnée des hommes qu'elle hiérarchise dans son étrange ruche appelée foire, ou appelée port, ou appelée château, ou appelée cité, ou appelée royaume, ou appelée État. Il y a bien pire que l'athéisme au regard de la société. La société supporte que l'on ne croie pas en Dieu. Elle ne supporte pas ceux qui ne croient pas en elle.
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dimanche 10 janvier 2016

M. MacDonald - Willow Wood (1909)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, deux panneaux peints sur gesso de l'artiste britannique Margaret MacDonald MacKintosh (1864-1933), une des grandes figures du mouvement Arts and Crafts et de l’Art nouveau britannique.
En 1890, lorsque sa famille s'installe à Glasgow elle s'inscrit avec sa soeur Frances à la Glasgow School of Arts; elles vont rapidement, avec trois camarades, former le collectif des Glasgow Girls, sans grand succès.
M.McD. - The May Queen (1900)

Deux ans plus tard les deux soeurs font la connaissance de deux étudiants en architecture, Charles Rennie MacKintosh et Herbert MacNair, qui partagent avec elles la même sensibilité artistique et avec qui elles vont former le collectif  The Glasgow Four, .... et s'unir maritalement.
L'univers de Margaret MacKintosh se distingue par des compositions allongées et stylisées, inspirées à la fois du symbolisme, du médiéval et de la tradition celtique. Elle y mêle délicatesse des lignes, arabesques raffinées, visages éthérés et un goût prononcé pour l’onirisme.
Son art, souvent qualifié de « mystique et décoratif », se déploie sur des supports variés : peinture, illustration, broderie, vitraux ou panneaux décoratifs. Longtemps éclipsée par la renommée de son mari, qui affirmait pourtant : « Margaret a du génie, j’ai seulement du talent », elle est aujourd’hui reconnue comme une pionnière de l’art moderne en Écosse et une voix majeure du symbolisme européen.
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dimanche 3 janvier 2016

G.C. - L'Yerres, effet de pluie (1875)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres, deux tableaux de pluie,  du peintre impressionniste et mécène français Gustave Caillebotte (1848-1894), passionné comme Monet de jardinage et d'horticulture. Après l'obtention d'une licence en droit, il entre en 1871 à l'atelier de Léon Bonnat où il rencontre Jean Béraud (qui fera l'objet d'une future publication).
Il fait ensuite plusieurs voyages à Naples chez son ami Giuseppe de Nittis qui l'avait présenté à Degas. En 1873, il fait la connaissance de Monet.

G.C. - Paris, temps pluvieux (1878)
Issu d'une famille très fortunée et sans autre souci que celui de s'adonner à ses passions - peinture, nautisme, horticulture -, Caillebotte n'introduit aucun discours moral ni social dans son oeuvre.
Présenté au Salon de 1875, son tableau aujourd'hui le plus célèbre, Les raboteurs de parquet, est refusé par le jury au motif qu'il donne à voir quelque chose de trop trivial, une scène de la vie trop ordinaire pour mériter d'être représentée par une oeuvre d'art.
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F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...