In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0

dimanche 9 août 2015

Lectionnaire d'Henri III
Le vide-grenier du dimanche.
Ce que veut dire la parabole des ouvriers de la 11ème heure (Matthieu, 20), magnifiquement illustrée ici dans le lectionnaire d'Henri III (1017-1056), c'est que pour le Christ la récompense n'est pas proportionnelle à l'effort fourni, ("les derniers seront premiers, les premiers seront derniers").

Mais cette image peut aussi se lire comme une simple illustration narrative (et laïque) du travail et de sa rémunération. La scène du haut est une scène de travail, avec des ouvriers qui taillent la vigne et qui la sarclent; la scène du bas est celle du travail accompli et de la rémunération.

dimanche 2 août 2015

H.G. - Fort Mahon, Baie de Somme (1991)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe belge Harry Gruyaert (b.1941) déjà présenté en août 2009. Formé à l'École de Photographie et de Cinéma de Bruxelles, il dit n'avoir jamais avoir voulu être autre chose qu'un photographe. Je ne saurais pas comment vivre sans la photographie. Je ne sais pas ce que ma vie serait sans elle, un trou noir probablement.

H.G. - Extremadure, Espagne (1998)


Plus proche des grands coloristes américains déjà cités dans la première publication que de la photographie humaniste française, il convient que si le noir et blanc amplifie la relation à autrui, c'est la couleur - dès lors qu'on opte pour elle -, et non les personnages qui doit être au centre de la composition. C'est ce qu'illustrent parfaitement les deux clichés présentés aujourd'hui, même si chacun le fait de façon totalement différente.

DO2
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samedi 1 août 2015

R.K. - Figure of nude man running among the stars

Une image et des mots. Cette gravure du peintre et illustrateur américain Rockwell Kent, sur qui je reviendrai, a été acquise par le Musée des beaux-arts de San Francisco (FAMSF) en 1963.
Elle me fait penser à un passage de Vivre à part soi, un des trois essais de l'essayiste anglo-irlandais William Hazlitt - peintre lui aussi, d'ailleurs -, parus chez La Table Ronde sous le titre La solitude est sainte.

Marchons donc intrépidement, où que nous conduise le cours des hasards de la vie. Où qu'ils nous conduisent, quelle que soit la côte à laquelle ils nous jettent, nous ne serons jamais tout à fait étrangers. Nous constaterons la même marche des saisons, et le même soleil et la même lune guideront le cours de notre année. La même voute azurée, pailletée d'étoiles, se déploiera partout au dessus-de nos têtes. Il n'est aucune partie du monde d'où nous ne puissions admirer ces planètes qui parcourent, comme la nôtre, diverses orbites autour du même soleil ; d'où nous ne puissions découvrir un objet encore plus extraordinaire, cette armée d'étoiles fixes, suspendues dans l'immense espace de l'univers, soleils innombrables dont les rayons éclairent et chérissent les mondes inconnus qui tournent autour d'eux - et quand je suis transporté par de telles méditations, quand mon âme s'élève ainsi jusqu'au ciel, peu m'importe le sol sur lequel je marche.

JM2
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dimanche 26 juillet 2015

Rainer Arend - Held (2011)

Le vide-grenier du dimanche. Je ne sais rien du photographe allemand Rainer Arend, découvert un peu par hasard, sinon que lorsqu'on lui demande quel genre de personne il est, il emprunte sa réponse à Bob Dylan : Ich bin ein anderer, "je suis un autre"

R.A. - Fall nicht ... (2014)







C'était déjà suffisant pour susciter mon intérêt, et je ne regrette pas d'avoir voulu découvrir un peu plus de son travail, même si l'esthétique n'est pas ce qui m'intéresse le plus en photographie.
J'ai même eu du mal à faire mon choix dans tous les clichés que j'ai parcourus, souvent d'une envoûtante tonalité très expressionniste, et aux titres parfois énigmatiques, comme ce cliché intitulé Fall nicht durch die Zeit, "Ne tombe pas dans le temps".