In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 17 mai 2014

Claudia Andujar - Yanomami (1974)

Une image et des mots. Cette photo d'un Yanomami dans son shabono par la photographe brésilienne Claudia Andujar (b.1931) fait partie de la riche série documentaire qu'elle a consacrée à cette ethnie amazonienne, et sur laquelle je ne manquerai pas de revenir.
Pour aller avec, je pense à ces quelques lignes de Bakounine, extraites de son "testament politique", La Révolution sociale (1870).

Contre les lois de la nature, pour l'homme il n'est point de révolte possible, par cette simple raison qu'il n'est lui-même qu'un produit de cette nature et qu'il n'existe qu'en vertu de ces lois. Se révolter contre elle serait donc de sa part une tentative ridicule, une révolte contre soi-même, un vrai suicide. Et lors même que l'homme prend la détermination de se détruire, lors même qu'il exécute ce projet, il agit encore conformément à ces lois naturelles auxquelles rien, ni la pensée, ni la volonté, ni le désespoir, ni aucune autre passion, ni la vie ni la mort ne sauraient le soustraire. [.....] La nature l'enveloppe, le pénètre, constitue toute son existence. Comment pourra-t-il jamais sortir de la nature ?

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dimanche 11 mai 2014

A.Z. - Plaisirs de l'été (1886)
A.Z. - Le clapotis des vagues (1887)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste, - mais aussi graveur, sculpteur et photographe - suédois Anders Zorn (1860-1920), déjà présenté ici en juillet 2008. Reflets, remous, transparence, elles témoignent d'un de ses talents les plus éclatants : la représentation de l'eau.

Entré à l’âge de 15 ans à la très conservatrice Académie royale des arts de Stockholm, Zorn s’en éloignera plus tard en rendant symboliquement son diplôme, affirmant son indépendance d’artiste. Il est reconnu très jeune comme un virtuose de l’aquarelle, avant de devenir l’un des peintres les plus admirés de son temps, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.

A.Z. - Plaisirs de l'été (détail)
Avec Carl Larsson, comme je le rappelais dans ma première publication à lui consacrée en juillet 2008, il est définitivement l'autre figure majeure de la peinture suédoise. Son séjour à Paris dans les années 1880, en pleine effervescence impressionniste, confirme son goût pour une peinture libre, fluide, moderne.
Pour l'anecdote, la première de ces deux toiles, Vacances d'été (premier titre original de "Plaisirs de l'été"), s'est vendue en 2010 pour plus de 2,5 millions d'euros au Stockholm Auctionwerk.
RS1

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dimanche 4 mai 2014

A.A. - Étudiantes de l'Al-azhar College, Jakarta
(1989)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste franco-iranien Attar Abbas (b.1944), qui entre à l'agence Magnum en 1981, après avoir pendant deux ans photographié la révolution iranienne.

Attar Abbas - Mexico (1984)








Depuis, il documente la religion à travers le monde, l'islam,
le christianisme, le judaïsme, mais aussi le bouddhisme et l'animisme, s'interrogeant sur le regain de l'irrationnel à une époque pourtant dominée par la science et la technologie.

samedi 3 mai 2014


K.E. Jansson - Aland sailors playing cards in a log cabin (1871)
Une image et des mots. L'image c'est ce tableau du finlandais Karl Emanuel Jansson (1846-1874), disparu à l'âge de 27 ans.
L'oeuvre est conservée à la Finnish National Art Gallery d'Helsinki, et les mots que j'ai choisis pour aller avec sont de Joseph Delteil, extraits de La jonque de porcelaine (1927).

"Le capitaine ferma le livre des voyages. Il se leva, et regarda la boussole. Dans son instable boîte de frêne blond, l'aiguille se mouvait avec diligence, comme une abeille sans piqûres.
Il sortit. Un peu de malaise battait à ses tempes malsaines. À ce moment, le petit mousse Johan passait en courant. [.....]
- Dis-donc Johan, de quelle couleur est la Dame de Trèfle?
- Bleue, dit l'enfant avec une voix bleue.
Il s'en alla, dans la nuit. Les haubans de bâbord gémissaient au clair de lune. On entendait, de toutes parts, les soupirs des caravelles mortes. À la barre, le père Capille toussait avec continuité. Parfois quelque voile haletait. Là-haut, sur le gaillard d'avant, on voyait un grand matelot blanc qui, la barbe lunaire et la main gauche à la braguette, du haut des bastingages pissait dans l'océan."

dimanche 27 avril 2014

A. Arkhipov - Les lavandières (1899)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du russe Abram Iefimovitch Arkhipov (1862-1930). Issu d'une famille de paysans pauvres qui pourtant feront l'effort de l'envoyer dès l'âge de 15 ans à l'École de peinture et d'architecture de Moscou, il y aura comme maître Vassili Perov qui va l'encourager à donner de la vie la plus rude une peinture réaliste.
Après un passage par l'Académie des Beaux-Arts de Saint Petersbourg, il revient à Moscou pour y suivre cette fois l'enseignement de Vassili Polenov.

A. Arkhipov - Après le dégel (1895)








Diplômé, il entreprend avec quelques camarades artistes un voyage le long de la Volga, peignant jour et nuit et dormant chez l'habitant dans les villages paysans. C'est ainsi qu'il rejoint en 1890 un groupe progressiste de peintres réalistes appelé les Ambulants qui depuis une vingtaine d'années sillonnent les campagnes et y présentent des expositions itinérantes.

Ben Enwonwu - Anyanwu (1954) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste nigérian Ben Enwonwu (1917-1994), figure tutélaire d...