In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 9 décembre 2012

John A. Grimshaw - Evening shadows (1881)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais John Atkinson Grimshaw (1836-1893), pour l'atmosphère de ses crépuscules et le rendu des ciels chargés de brume ou de nuages.

J.G. - Westminster Bridge by moonlight
(1880)
Autodidacte, d'abord influencé par les préraphaélites, il commence dans les années 1860 par exposer des natures mortes.
Par la suite il est également marqué par le travail du français James Tissot, très en vogue dans la haute société de l'Angleterre victorienne, et qui fera ici, un jour ou l'autre, l'objet d'une publication.
Pour beaucoup, Grimshaw reste aujourd'hui le peintre des clairs de lune, celui qui a fait dire à l'américain James Abbott Whistler : I considered myself the inventor of nocturnes, until I saw Grimmy's moonlit pictures.
AV1
ICI

dimanche 2 décembre 2012

Krass Clement - série For natten (2000)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe danois Krass Clement (b.1946), documentariste de la mélancolie.
Photographe d'atmosphères plus que de situations, il travaille en flâneur comme l'entendait Baudelaire, en parcourant la ville pour en faire l'expérience.
Fils d'un peintre et d'une pianiste il passe la plus grande partie de son enfance à Paris, où il s'initie à la photographie et travaille quelques années en free-lance avant d'entreprendre, à partir de 1973, des études de cinéma à Copenhague, à la National Film School of Denmark
K.C. - Vesterbrogade (1960s)

Mais il revient à la photographie et publie en 1978 son premier livre "Shadows of the moment".
The street is a fantastic space wherein everything unfolds, everything is possible and everything is seen. In other words, the street reveals existence. C'est le début d'une oeuvre documentaire considérable sur le Danemark et ses habitants, principalement en noir et blanc et souvent empreinte de mélancolie. All my books are formed by two things, partly the memory, partly the loss.
Krass Clement a également publié sur Paris et l'Irlande : ce travail donnera notamment lieu en 1991 à la publication de Drum, une série fascinante de clichés pris en une seule soirée dans un pub irlandais.
Martin Lewis - Relics (1928)
Le vide-grenier du dimanche. Deux illustrations du peintre et graveur américain Martin Lewis (1881-1962).
Né en Australie, il est arrivé aux États-Unis en 1900 et s'est installé à New York où il a initié Edward Hopper à l'art de la gravure.
Puis il est parti au Japon pendant deux ans pour s'y former aux techniques traditionnelles.
Vint la Grande Dépression et Martin Lewis sombra peu à peu dans l'oubli, alors que Hopper connaissait la gloire.

M. Lewis - Rainy day, Queens (1931)








Aux très admirés "Shadow dance" et "The glow of the city", j'ai préféré ces deux gravures.
La première, Relics, est une pointe sèche parfois appelée  - ou du moins sous-titrée-, Speakeasy Corner. Pendant la Prohibition (1920-1933) , un Speakeasy était un marchand d'alcools ou un bar clandestin.
La deuxième gravure, encore une pointe sèche, je l'ai choisie pour sa belle atmosphère, ses jeux d'ombres et de lumière sur le sol mouillé.
Le New York nocturne était, pour Lewis comme pour Hopper, une formidable source d'inspiration.

samedi 1 décembre 2012

F.W. Burton
The meeting on the turret stairs
(1864)
Une image et des mots. Cette belle aquarelle et gouache de Sir Frederic William Burton (1816-1900), nous donne à voir une des rencontres furtives de la jeune princesse Hellelil avec son garde Hildebrand.

dimanche 25 novembre 2012

John Koch - Morning (1971)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain John Koch (1909-1978). 
Au début des années 30 il part pour Paris, où il passe cinq ans à étudier et copier des tableaux dans les musées de la capitale.

J.K. - The painter (1964)








Peinture réaliste de scènes domestiques, ses toiles ont souvent pour cadre le propre appartement de l'artiste, à Manhattan.
I am quite visibly a realist, occupied essentially with human beings, the environments they create, and their relationships.

dimanche 18 novembre 2012

Joan Fontcuberta - Miracle of cryofloration (2002)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du catalan Joan Fontcuberta (b.1955). La première est extraite de sa série Miracles & Co, qui a fait grand bruit en Espagne. On y voit un prêtre orthodoxe (incarné par le photographe) marcher sur l'eau, ou bien en état de lévitation, ou bien encore ouvrant sa soutane sur une glorieuse poitrine féminine. Il s'agit, nous dit Fontcuberta d' "une référence critique à la foi religieuse, au fanatisme, à la superstition, au paranormal et à la crédulité."
Bon..., soit.... Mais je trouve que le photographe nous fait là, comme on dit au rugby, des passes un peu trop téléphonées, et pour ma part je ne garde de cette série, et pour des raisons simplement esthétiques, que cette photo qui me plaît assez.

J. F. - Braohypoda frustata (1982)
Pour sa beauté abstraite, mais aussi pour la réflexion à laquelle elle nous invite, j'aime bien davantage sa série Herbarium (1982-1985) d'où est extraite cette plante imaginaire. Il s'agit -  à la manière du splendide Formes originelles de l'art de Karl Blossfeldt - d'un catalogue pseudo-scientifique de fausses plantes exotiques reconstituées à partir de déchets végétaux, de débris industriels, et de restes animaux. Un travail sur le simulacre et la fiction qui nous porte à questionner notre relation émotionnelle et intellectuelle au monde.
Fontcuberta est également théoricien de la photographie et a publié en 2005, chez Actes Sud, un brillant et passionnant essai intitulé "Le baiser de Judas".

S. Ghadirian - Be colourful (2002) Le vide-grenier du dimanche. Par ses photographies - et particulièrement celles de la série Like everyda...