In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 1 juillet 2012

E. D. - Road, East of England (1997)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photograveur anglais Edward Dimsdale (b.1965). Natif de Londres, c'est au cours de ses études en sciences sociales à l'Université de Bristol qu'il commence à s'intéresser à la photographie.
Dès le début, il expérimente divers procédés de développement, notamment en réalisant des tirages avec des négatifs papier. C'est une technique qui remonte aux débuts de la photographie ; le britannique William Henry Fox Talbot utilisait du papier pour créer les premiers négatifs (les procédés photographiques antérieurs n'avaient pas de négatifs et ne pouvaient produire qu'une seule image).

E. D. (n/d)

Tout en perfectionnant sa maîtrise de la chambre noire auprès de photographes de mode à Londres et à Paris, Dimsdale poursuit ses expériences avec des négatifs papier et affine son style original. Aujourd'hui, il commence ses tirages avec des négatifs standards, et il utilise ensuite une série de positifs et de négatifs intermédiaires jusqu'aux tirages finaux qu'il complète en les rehaussant d'un mélange de sélénium et d'or..
Les images ainsi créées, à la fois subtiles et complexes, réduites par le photographe à leurs éléments les plus élémentaires à partir d'un détail ou d'une atmosphère qui résonnent en lui, sont puissamment évocatrices. Mais pour Dimsdale la boucle n'est bouclée qu'avec l'intervention du spectateur : "the original resonance is only fully revived when it is inspired back to life by the viewer - by contact with a receptive eye, heart, and mind."

GH1
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dimanche 24 juin 2012

Ch.Strömholm - La Méthode (1960)

 Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du suédois Christer Strömholm (1918-2002), pris dans le bar La Méthode, à Paris, au début des années 60. Peintre de formation, il s'est intéressé à la photographie à l'École nationale supérieure des beaux-arts, de Paris. 

C.S. - Couple à La Méthode (c.1960)

De Strömholm, peut-être connaissez-vous une autre photo: celle d'une jeune japonaise rendue aveugle par la bombe d'Hiroshima; elle fait partie d'une série prise entre 1961 et 1963 et qui est passée relativement inaperçue par rapport à Poste restante ou à la série Amies de la Place Blanche, consacrée aux travestis parisiens. En 22 clichés, le photographe y exprime tout son pessimisme et la noirceur de sa vision du monde.

PG3
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dimanche 17 juin 2012

Niels Strøbek - Lemon (1972)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du danois Niels Strøbek (b.1944), formé par Egill Jacobsen à l'Académie royale des beaux-arts.

Niels Strøbek
Champ de chaumes à Amager (1988)

Bien que profondément imprégné par l'art de la Renaissance italienne et du baroque espagnol, il est considéré comme une figure majeure du courant super-réaliste danois, florissant dans les années 70 et influencé par l'hyperréalisme (ou photo-réalisme) américain.

ST1
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samedi 16 juin 2012

a/u (n.d)

Une image et des mots. Une curiara, une pirogue, en Amazonie.
Les mots sont du grand argentin Jorge Luis Borges ; ils sont l'incipit et la conclusion de sa nouvelle Les ruines circulaires (in Fictions, 1944).

Nul ne le vit débarquer dans la nuit unanime, nul ne vit le canot de bambou s'enfoncer dans la fange sacrée...
[.....] Dans une aube sans oiseaux le magicien vit fondre sur les murs l'incendie concentrique. Un instant il pensa se réfugier dans les eaux, mais il comprit aussitôt que la mort venait couronner sa vieillesse et l'absoudre de ses travaux. Il marcha sur les lambeaux de feu. Ceux-ci ne mordirent pas sa chair, ils le caressèrent et l'inondèrent sans chaleur et sans combustion. Avec soulagement, avec humiliation, avec terreur, il comprit que lui aussi n'était qu'une apparence, qu'un autre était en train de le rêver.

JP4 ICI