In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 16 octobre 2011

Ernst Haas - New York (1970)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'autrichien-américain Ernst Haas (1921-1986). En 1947, Haas vit encore en Europe où il collabore au magazine Heute, et alors qu'il est en repérage dans Vienne pour un shooting de photos de mode, il tombe fortuitement sur le retour de prisonniers de guerre. 

E.H. - Homecoming (1947)




Cela donnera le photo-reportage Homecoming, qui va inciter Robert Capa à l'inviter à rejoindre l'agence Magnum, créée au sortir de la guerre, aux côtés d'Henri Cartier-Bresson et de David Seymour.
C'est toujours grâce à Capa qu'il rejoint New York en 1950 où il va documenter l'arrivée d'immigrants, comme lui, à Ellis Island. Puis ce sera l'entrée fracassante en 1953 dans le monde de la photographie couleur, dont il sera un des grands pionniers, avec sa série sur New York pour Life Magazine : "New York, A magic city.. "
"I am not interested in shooting new things.. I am interested to see things new", a-t-il dit un jour.
Et le reste, comme disent les anglo-saxons, is history.
TR1
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dimanche 9 octobre 2011

Deb Garlick - Old school
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la canadienne Deb Garlick (b.1966), peintre, illustratrice, et photographe.
Au-delà de l'évasif label "figuratif contemporain" qui estampille généralement son travail, ce qui pour moi le caractérise véritablement c'est un sentiment d'immobilité mais qui n'a rien d'oppressant, une atmosphère presque palpable de détachement et de paix comme dans une retraite apaisée du monde.

D. Garlick - Untitled
My paintings are calm.
I take all the threads of an experience and I simplify, simplify, simplify. I champion the slow moments and honour the serene.
Pour la connaître mieux, c'est ICI.
SO1

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dimanche 2 octobre 2011

Elliott Erwitt - Robert & Mary Frank
Valence, Espagne
 
(1952)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe franco-américain Elliott Erwitt (b.1928), né à Paris le 26 juillet 1928, de parents immigrés juifs-russes. Rapidement sa famille déménage en Italie, puis en 1939 émigre aux États-Unis. 
Erwitt a étudié la photographie et la réalisation cinématographique au Los Angeles City College et à la New School for Social Research, avant d'être incorporé en 1951 dans l’armée américaine où il est assistant-photographe, pour en être démobilisé en 1953.

E.E. - NYC, Chrysler Building (1955)
Et c'est dès 1953, à la suite de sa fameuse photo USA, North Carolina, aussi connue sous le titre de Segregated water fountain et qui fera l'objet d'une future publication, qu'il a intégré l'agence Magnum, encouragé par Edward Steichen (voir mars 2010) et Roy Stryker et à l'invitation de Robert Capa.
Pour moi, la photographie est un art de l'observation. Il s'agit de trouver quelque chose d'intéressant dans un endroit ordinaire... Je me suis rendu compte que cela avait peu à voir avec ce que vous voyez, mais tout à voir avec la façon dont vous le voyez.

AG1
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samedi 1 octobre 2011

Papyrus d'Hounefer (ca 1275 av. J.-C.)
Une image et des mots. Où il sera question du poids de l'âme...
Si l’on en croit les conclusions que le Dr Duncan McDougall a tiré de ses expériences, dont le New York Times s’était fait l’écho le 11 mars 1907, le poids de l’âme est précisément de 21,3 grammes (3/4 d’once).

Mais le Livre des Morts égyptien décrit ainsi la cérémonie, présidée par Osiris, de la pesée de l’âme : le cœur du défunt, siège de la conscience,  est placé sur le plateau d’une balance tandis que sur l’autre se trouve une plume d’autruche, symbole de Maât, déesse de la vérité et de la justice. Si le cœur est plus lourd, si le défunt a vécu dans le mal, il est livré à Ammit, dévoreuse des âmes impures. L'image, c'est donc cette représentation de la pesée de l'âme en présence d'Osiris, sur le papyrus d'Hounefer, conservé au British Museum (le récit de la cérémonie se lit de droite à gauche).

Les mots sont un extrait d'une nouvelle d'André Maurois, Le peseur d'âmes (1931) :
"Il éteignit l’électricité et mit en marche l’appareil. Aussitôt le petit noyau allongé brilla de son éclat doux de nébuleuse. [….] Je me mis à compter lentement. Un... deux… trois... quatre... J’arrivais à cinquante quand je vis paraître un brouillard bleuâtre. Il me sembla d’abord informe et comme épars sur toute la largeur du faisceau.
Mais ce stade fut si court que je ne pus l’observer. Tout de suite la fumée se trouva condensée en une masse laiteuse, longue à peu prés de quatre pouces, dont le bas était horizontal et dont le sommet arrondi suivait la courbe de la cloche.
Cette masse n’était pas immobile, ni homogène. On y voyait des courants plus clairs et plus foncés.
Je ne pourrais mieux vous la décrire qu’en vous demandant d’imaginer des fumées de cigarette d’épaisseurs et de couleurs légèrement différentes, superposant leurs spires et leurs anneaux jusqu’à former un objet aux contours bien définis.
- Docteur, dit la voix de Gregory, effrayée... Docteur, Docteur... Vous voyez cet oeuf de lumière?
"

CH2 ICI