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A.B. - The Rocky Mountains, Lander's Peak (1863) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Albert Bierstadt (1830–1902), né en Allemagne et émigré aux États-Unis dans son enfance. Il est l’un des peintres emblématiques de
l’école de l'Hudson et du courant plus large de la peinture de paysage américaine du XIXe siècle. Formé à Düsseldorf, en Allemagne, où il assimile la rigueur du dessin académique et l’héritage romantique, il transpose cette esthétique à la grandeur des paysages américains.
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A.B. - Storm clouds (c.1880) |
Bierstadt se distingue par ses représentations spectaculaires de l’Ouest américain, qu’il découvre au cours d’expéditions menées dans les années 1860. Il y peint en virtuose des scènes grandioses - vallées embrumées, cimes enneigées, lacs aux reflets irréels -, des tableaux qui ne relèvent pas du simple naturalisme mais visent à susciter l’émerveillement, à exalter la beauté et la majesté d’un territoire alors encore largement inexploré par l'Amérique urbaine. On y retrouve une dimension quasi mystique, voire patriotique, qui a contribué à forger une mythologie visuelle du continent. Certains ont critiqué son goût du sublime et ses effets parfois jugés trop emphatiques, mais Albert Bierstadt n’en reste pas moins une figure majeure de la peinture américaine, à la croisée du romantisme européen et de l’imaginaire national. Ses œuvres, souvent de très grand format, témoignent d’un moment où l’art s’empare de la nature pour en faire le miroir d’une vision idéalisée du progrès et de la destinée américaine.
"The continual slaughter of native species must be halted before all is lost. The magnificent beauty of the natural world is a manifestation of the mysterious natural laws that will be forever obscured from us."