In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 23 juin 2019

B. Abbott - New York at night (1932)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de la photographe américaine Berenice Abbott (1898-1991).
Comme beaucoup d’artistes et d’intellectuels de son époque, elle s’installe à Paris au début des années 1920, alors que le surréalisme y domine la scène artistique.
Là, grâce à Man Ray qui la prend sous son aile, elle rencontre Eugène Atget (voir nov.2011) et se passionne pour son œuvre. En 1928, elle acquiert une partie du fonds du maître, qu’elle expose à Paris puis à New York, où elle s’installe définitivement en 1929.
Dès lors, Abbott joue un rôle décisif dans la conservation, la promotion et la diffusion du travail d’Atget.

B.A. - Herald Square, NYC (1936)
Aux États-Unis elle est choisie par l'administration américaine pour collaborer au projet documentaire de la Work Progress Administration sur la ville de New York, alors plongée comme tout le pays dans la Grande Dépression, la pire crise économique du XXème siècle.
De cette commande naît sa série la plus célèbre, Changing New York, composée de 305 clichés, une fresque photographique où les gratte-ciel naissants côtoient les quartiers populaires, les enseignes lumineuses, les foules, les ponts et les docks.  Abbott y note : « Le tempo de la ville n’est pas celui de l’éternité, ni celui du temps, mais celui de l’éphémère. C’est pour cette raison qu’un tel enregistrement revêt une importance particulière, tant documentaire qu’artistique. »
Ces deux images font partie de ce travail à la croisée du documentaire et de l’art sur la modernité en train de s’inventer : l’histoire en images d’une ville en mutation, entre effervescence et solitude.

samedi 25 août 2012

B.Abbott - Wiring an early IBM computer (1960)
Une image et des mots. L'image est un cliché de l'américaine  Berenice Abbott (1898-1991). 

Deux physiciens prennent un avion. Pendant le vol, les deux moteurs tombent en panne et l'avion pique vers le sol.
- Crois-tu que l'on va s'en sortir ? demande le premier.
- Ça ne fait aucun doute, répond le second, il y a une quantité d'univers dans lesquels nous ne sommes jamais montés dans cet avion.

Lâcher la bride de l'imagination devant cet enchevêtrement de câbles, devant cette apparente infinité de connexions possibles, ça pourrait être s'embarquer pour une odyssée quantique vers les univers multiples de Hugh Everett, comme rêver avec Leibniz d'une infinité de mondes compossibles.
Dans son ouvrage De la pluralité des mondes, paru en 2007,  le philosophe David Lewis résume ainsi sa théorie du réalisme modal :
Le monde dont nous faisons partie n'est qu'un monde parmi une pluralité de mondes, et nous qui habitons ce monde ne sommes qu'un petit nombre des habitants de tous les mondes.

Ou bien au contraire, finalement étourdi par cette complexité et n'en pouvant plus de vertige, on en appelle au rasoir de Guillaume d'Ockham, et à ces mots d'Einstein :
"Tout doit être le plus simple possible, mais pas plus simple que ça."

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...