In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 29 novembre 2015

Isaac Lazarus Israëls - Les joueurs d'échecs
Le vide-grenier du dimanche, Deux oeuvres d'Isaac Israëls (1865-1934), un peintre impressionniste néerlandais appartenant au mouvement impressionniste d'Amsterdam, et fils de Jozef Israels, peintre majeur de l'école de La Hague que je présenterai ultérieurement. 

I. Israels - Jeune fille lisant sur un divan
(1920)





Vers sa 22ème année il abandonne les études académiques suivies à l'Académie royale de La Haye puis à celle d'Amsterdam, et rejoint les Tachtigers, un groupe d'artistes progressistes, peintres et poètes, créé en 1880 et influencé - en opposition à la tradition romantique - par l'impressionnisme et le naturalisme.
Pour eux l'art n'a pas vocation à transmettre un message, la seule quête est celle de la beauté... C'est l'opposition du pragmatisme à l'esthétisme, l'art pour l'art, c'est-à-dire - comme l'exprime le poète Wilhem Kloos - "l'expression la plus individuelle de l'émotion la plus individuelle"
"Les joueurs d'échecs", un pastel sur papier, est conservé au Rijksmuseum.
RH2

ICI

dimanche 22 novembre 2015

Ako Salemi - Freedom (2015)
Le vide-grenier du dimanche. Deux remarquables clichés du photojournaliste Ako Salemi, né en 1981 à Bukan, dans le Kurdistan iranien. Les deux photos - comme toute la série dont elles font partie - ont été prises au smartphone, à Mazar-i Charif,  4ème ville d'Afghanistan.

Ako Salemi
Chef d'un restaurant traditionnel
(2015)











C'est le pays de la burqa, et quand on sait que le pigeon y est symbole de liberté, le contraste proposé par le premier cliché est d'autant plus saisissant.

samedi 21 novembre 2015

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952)

Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, et les mots quelques vers d'un poème extrait de Tristia, d'Ossip Mandelstam.

L'air grisâtre est bruissant et moite ;
on se sent bien et à l'abri dans la forêt.
Docile je vais porter une fois encore
la croix légère des promenades solitaires.

Et de nouveau, vers l'indifférente patrie,
le reproche, comme l'oiseau, monte en spirale.
Je participe à la vie ténébreuse, je suis innocent de ma solitude.

JB3
ICI

dimanche 8 novembre 2015

Liu Bolin - Suo Jia Cun
Le vide-grenier du dimanche. Pour vivre heureux vivons caché... Le matin du 16 novembre 2005, Liu Bolin découvre son atelier en ruines; les autorités chinoises viennent de démolir le village d'artistes de Suo Jia Cun.

Liu Bolin









Ce cliché de lui-même fondu dans les décombres est le point de départ d'une série intitulée "Hiding in the city". Son oeuvre désormais va devenir éloge de la dissimulation qui, on le sait depuis Machiavel, peut être une technique d'opposition politique. Les sages sans puissance, disait Tomaso Campanella, sont contraints de vivre comme les fous.