In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 14 mai 2023

Martin Lewis - Relics (1928)
Le vide-grenier du dimanche. Deux illustrations du peintre et graveur américain Martin Lewis (1881-1962).
Né en Australie, il est arrivé aux États-Unis en 1900 et s'est installé à New York où il a initié Edward Hopper à l'art de la gravure.
Puis il est parti au Japon pendant deux ans pour s'y former aux techniques traditionnelles.
Vint la Grande Dépression et Martin Lewis sombra peu à peu dans l'oubli, alors que Hopper connaissait la gloire.

M. Lewis - Rainy day, Queens (1931)








Aux très admirés "Shadow dance" et "The glow of the city", j'ai préféré ces deux gravures.
La première, Relics, est une pointe sèche parfois appelée  - ou du moins sous-titrée-, Speakeasy Corner. Pendant la Prohibition (1920-1933) , un Speakeasy était un marchand d'alcools ou un bar clandestin.
La deuxième gravure, encore une pointe sèche, je l'ai choisie pour sa belle atmosphère, ses jeux d'ombres et de lumière sur le sol mouillé.
Le New York nocturne était, pour Lewis comme pour Hopper, une formidable source d'inspiration.

CM1
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dimanche 7 mai 2023

Toni Schneiders - Route de campagne, Lindau
(1957)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Toni Schneiders (1920-2006), déjà présenté ici en août 2015.

T.S. - Tôt le matin, Lindau (1949)
En 1949, avec cinq autres jeunes photographes dont Otto Steinert - qui fera l'objet d'une prochaine publication -, il fonde le groupe avant-gardiste Fotoform, Ce collectif, dont le nom fut choisi en référence au formalisme, s'opposait à la photo réaliste d'après-guerre pour rétablir le lien avec les tendances photographiques des années 20 et du début des années 30. Leur propos était de mettre en avant les qualités graphiques de la photo noir et blanc, parfois en privilégiant un détail, avec des contrastes accentués et des perspectives extrêmes qui pouvaient mener leurs compositions jusqu'à l'abstraction.
DG3

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samedi 6 mai 2023

Neil McBride - Alone in a crowd
Une image et des mots. Le solitaire sera éclaboussé par tous, écrivait Henri Michaux.
Les tableaux de l'anglais Neil McBride, et celui-ci en particulier, me font penser à des éclaboussures.
Pour aller avec, j'ai choisi ces quelques lignes de Jean-Jacques Rousseau, extraites de ses Rêveries du promeneur solitaire (1782).

Me voici donc seul sur la Terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime. Ils ont cherché dans les raffinements de leur haine quel tourment pouvait être le plus cruel à mon âme sensible, et ils ont brisé violemment tous les liens qui m'attachaient à eux.
BD8

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Lectionnaire d'Henri III Une image et des mots. En ce surlendemain de Fête du travail... Ce que veut dire la parabole des ouvriers ...