In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 11 décembre 2022

Fred Stein - Embrace, Paris (1934)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain d'origine allemande Fred Stein (1909-1967), déjà présenté ici en octobre 2016.

F.S. - Manhattan Skyline (1946)


FL2

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dimanche 4 décembre 2022

O. Ring - Canal Frederiksholms, Copenhague
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre danois Ole Ring (1902-1972), troisième enfant de Laurits Andersen Ring que j'ai présenté ici en juin 2017.

O. Ring - Sakskøbing (1963)

samedi 3 décembre 2022

Simone Weil (1922)
Une image et des mots. Je feuillette La condition ouvrière, de Simone Weil, ce petit ouvrage publié en 1951 où elle relate sa vie de manoeuvre chez Alsthom, puis aux Forges de Basse-Indre et enfin chez Renault. Je relis les lignes poignantes qu'elle y consacre à la grève des ouvrières métallos de juin 1936, et les anecdotes qu'elle y évoque... 
Une bonne camarade, affectueuse, qu'on interroge sur sa famille.
"Vous avez des gosses ?
- Non, heureusement.. C'est-à-dire j'en avais un, mais il est mort."
Elle parle d'un mari malade, qu'elle a eu huit ans à sa charge. "Il est mort, heureusement...". C'est beau les sentiments. Mais la vie est trop dure...

Alors j'ai pensé à cette photo d'elle, que j'aime beaucoup ; c'est encore une écolière, elle n'a pas encore écrit La pesanteur et la grâce. Elle a été prise en Belgique, à Knotte le Zoute, et à côté d'elle (je l'ai recadrée), il y a son frère André, futur grand mathématicien co-fondateur du groupe Bourbaki.
Et pour aller avec, voici quelques lignes de Patti Smith, en pèlerinage au petit cimetière d'Ashford, dans le Kent, où elle cherche la tombe de Simone Weil pour s'y recueillir..

J'ai senti sa main qui me guidait. Sur ma droite se trouvait un secteur boisé qui semblait m'appeler. Soudain je me suis arrêtée. Je sentais l'odeur de la terre. Il y avait des alouettes et des moineaux, un trait de lumière est apparu, puis à disparu. J'ai tourné la tête sans pose exaltée et l'ai trouvée, dans toute sa grâce modeste. J'ai déplié le soufflet de mon appareil, réglé l'objectif puis pris quelques photos. Tandis que je m'agenouillais pour placer le petit bouquet de lavande sous son nom, des mots se sont formés, cabriolant comme une comptine. Je me suis sentie inexorablement en paix. La pluie s'est dissipée. Mes chaussures étaient tachées de boue. Il y avait une absence de lumière, mais pas d'amour.
Patti Smith, Dévotion (2018).

dimanche 27 novembre 2022

Eyvind Earle - Path in the snow

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre, et poète, américain Eyvind Earle (1916-2000), déjà présenté ici en mai 2020.

E. Earle - Untitled

For 70 years, I've painted paintings, and I'm constantly and everlastingly overwhelmed at the stupendous infinity of Nature. Wherever I turn and look, there I see creation. Art is creating... Art is the search for truth.

samedi 26 novembre 2022

Anonyme
Une image et des mots. Une belle photographie, dont je ne connais pas l'origine, et qui nous invite à céder à la tentation d'un irrésistible croque-monsieur. Pour l'accompagner, quelques lignes d'Alexandre Vialatte, issues de l'une de ses chroniques réunies dans le recueil Antiquité du grand chosier (1984).

La femme remonte à la plus haute antiquité. Phorcypeute l'Énumérateur la cite déjà dans ses ouvrages.
Le vicomte Amable de Vieuval fait mention d'elle avec vivacité et Casanova ne la raconte qu'avec la plus grande affection. Elle a su provoquer le lyrisme d'Hermogène le guttural et de Chyme l'Environnaire. Horace la vante et Pétrarque l'exalte, le docteur Gaucher l'étudie.
C'est l'effet de sa grande importance, car elle joue un rôle capital dans la suite des générations et le déroulement même de l'Histoire.

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