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HB2 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 29 mai 2022
samedi 28 mai 2022
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Gennady Blohin - Collection (2012) |
Au fond, ce qu'on sent aujourd'hui, à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance.
Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières.
[....] Êtes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu'à produire le plus possible et à s'enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l'addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure ! Mais qu'est devenue votre valeur intérieure si vous ne savez plus ce que c'est que respirer librement ?
dimanche 22 mai 2022
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Shaun Downey - Down the stairs (2015) |
Ses portraits, souvent peints dans l’intimité de son propre foyer, mettent en scène des personnages solitaires, mais jamais isolés, que l’artiste dépeint en train de contempler un miroir, de se perdre dans le paysage ou simplement de vaquer à une activité ordinaire.
À travers ses toiles, Downey capte des moments de quiétude, de réflexion et de nostalgie, des instants suspendus où ses modèles, souvent représentés de dos ou en pleine introspection, semblent en conversation silencieuse avec leur environnement. Ce souci de saisir la beauté éphémère de la vie moderne confère à ses peintures une dimension presque poétique, invitant le spectateur à imaginer les histoires de ces personnages figés dans l'instant.
Tout en s’inspirant des idéaux artistiques classiques, Shaun Downey trouve donc un équilibre entre tradition et modernité en ancrant ses œuvres dans son quotidien, ce qui rend son style aussi familier que mystérieux. C'est ce que constate Jenna Opsahl dans le Jungle Magazine (London, UK) de mars 2016: "His scenes are mysterious and unknowable - and yet they feel familiar; as if we ourselves, have been here before."
dimanche 15 mai 2022
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Max Ferguson - Shoe repair shop (2008) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre américain Max Ferguson (1959), dont les œuvres mettent principalement en lumière des scènes de la vie urbaine, le plus souvent dans sa ville natale New York. Il est justement célébré pour ses tableaux hyperréalistes, qui capturent des instants fugaces dans des lieux emblématiques du quotidien, des scènes de rue, et des intérieurs typiques de la vie urbaine - comme ici une laverie ou une échoppe de cordonnier -, souvent avec une touche nostalgique.
Ferguson a commencé sa carrière artistique à l'adolescence avec la réalisation de films d’animation dessinés à la main, avant de décrocher un diplôme en cinéma de l’Université de New York en 1980. Cependant une année passée à la Gerrit Rietveld Academie d’Amsterdam, motivée par son obsession pour Vermeer et Rembrandt, marque un tournant dans sa carrière : il se détourne du cinéma pour se consacrer à la peinture, et après quelques mois à l’académie la Ville d’Amsterdam achète l’une de ses œuvres. Le style de Max Ferguson reste profondément influencé par cette peinture néerlandaise du XVIIe siècle qu’il admire.
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