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Willem van Mieris - De rarekiek (1718) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre néerlandais de l'âge d'or tardif Willem van Mieris (1662-1747), fils de Frans van Mieris l’Ancien et l'un des grands représentants des fijnschilders de Leyde. Il hérite du style minutieux et raffiné de son père, qu’il perpétue tout au long de sa carrière, tout en y ajoutant une touche plus théâtrale et décorative, typique de la fin du XVIIe siècle. Ses tableaux, souvent de petit format, montrent des intérieurs bourgeois, des figures élégamment vêtues, des scènes galantes ou mythologiques, le tout traité avec une finesse extrême dans le rendu des matières et des textures : soies, velours, métaux, porcelaines…
C'est caractéristique du travail des fijnschilders de Leyde, ces peintres de l'âge d'or hollandais qui s'attachaient à reproduire la réalité avec une extrême minutie sur des supports de petit format. Gerrit Dou, maître du père de Willem et lui-même élève de Rembrandt, et Quiringh van Brekelenkam, deux autres figures majeures parmi ceux que l'on a appelé les peintres précieux de Leyde, feront probablement eux aussi l'objet d'une publication.
Membre influent de la guilde de Saint-Luc de Leyde, qu’il dirigera à plusieurs reprises, van Mieris jouit d’un certain prestige de son vivant, mais son style, parfois jugé trop ornemental ou maniériste, tombera peu à peu en désuétude face aux courants plus naturalistes du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on redécouvre son œuvre pour sa virtuosité technique et son témoignage précieux d’une société raffinée, à la veille de profonds bouleversements culturels.