In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 13 octobre 2019

Jack Delano - Utuado children (1942)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe - et compositeur - américain d'origine russe Jack Delano (1914-1997), déjà présenté en mai 2012.
Formé comme illustrateur à la Pennsylvania Academy of Fine Arts et comme musicien à la Settlement Music School (toujours en Pennsylvanie), il est -  outre son travail au sein de la FSA -, célèbre pour avoir documenté l'activité ferroviaire aux États-Unis.
Il s'est installé définitivement à Puerto Rico à partir de 1946 et s'est attaché dans son travail de musicien à incorporer des éléments du folklore et de la poésie de son nouveau pays d'adoption.
J.D. - Pittsburgh, Pennsylvania (1940)





Il pensait, disait-il, pouvoir faire des portraits de travailleurs et de gens ordinaires avec la même compassion et le même souci de comprendre que ceux qu'avait témoignés Van Gogh à l'égard des paysans avec ses pinceaux et ses brosses.
"So far as I'm concerned the kind of photography I do is based on passionate concern for the the human condition. That is the basis of all the work that I do."
HA1

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dimanche 6 octobre 2019

Alessandro Tofanelli - The swamp house (2018)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Alessandro Tofanelli (b.1959). Il a étudié à la Brera Art Academy, à Milan, où il a ensuite travaillé comme illustrateur pour plusieurs magazines et revues.
De ses paysages silencieux et intemporels, souvent baignés d'une lumière douce et irréelle et où la figure humaine est absente, se dégage un profond sentiment de tranquillité.

A.T. - Quel che sembra (2018)
Il est difficile d'imaginer, derrière la fenêtre éclairée de cette maison dans les marais, d'autre occupation que paisible.
Loin d’une simple transcription du réel, ses œuvres évoquent une certaine mélancolie, un dialogue entre la nature et la mémoire ; ce que peint Alessandro Tofanelli ce sont des lieux d'où s'observe le passage du temps, et où l'on se souvient de ce et de ceux que l'on veut ne pas oublier.
Parallèlement à la peinture, Tofanelli s’illustre dans la photographie et le cinéma, toujours avec cette même recherche d’équilibre entre réalité et contemplation. On retrouve dans ses films documentaires le même regard sensible sur le monde et les transformations du paysage : son deuxième long métrage, "Le secret des arbres", qu'il a terminé en 2012, a été récompensé du prix Monicelli de Viareggio Europacinema.
KH1
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samedi 5 octobre 2019

Bec Hudson - Still life
Une image et des mots. L'image, c'est une belle nature morte par la photographe australienne Bec Hudson.
Les mots sont extraits d'un petit livre aussi inclassable qu'attachant, recueil de recettes mais pas seulement, de la femme de lettres américaine M.F.K. Fisher (1908-1992), publié en 1941 : Biographie sentimentale de l'huître.

« Cicéron mangeait des huîtres pour nourrir son éloquence, et les anciens usaient de ce mollusque avec un esprit plein de sang-froid qui combinait de façon étonnante gastronomie et hygiène pure.
Bien avant le XVe siècle de notre ère, les hommes consommaient des huîtres et d’autres créatures marines pour stimuler leur intellect. Il faut savoir cependant, qu’après 1461, le roi Louis XI rendit obligatoire, en tous cas pour le groupe de grands hommes qu’il avait réuni autour de sa personne au cours de son règne fabuleux, l’ingestion quotidienne d’une quantité prescrite de cette commode source de phosphore.
Les professeurs – ainsi raisonnait le roi Louis – devaient être le plus intelligents possible, puisqu’ils le représentaient, lui, « le roi terrible » ; il veillait donc à n’être point déçu par eux. Une fois l’an, bon gré mal gré, ils se voyaient servir sur ordre du roi un dîner au cours duquel ils étaient tenus de manger des huîtres, et d’en manger en quantité prodigieuse. Cela pour les rendre infiniment brillants et, une fois ce résultat obtenu, pour qu’ils le restassent !
».

dimanche 29 septembre 2019

J. Constable - Wivenhoe Park, Essex (1816)

Le vide-grenier du dimanche. Deux autres toiles de John Constable (1776-1837), peintre des nuages, après celles du mois d'octobre 2013.
The landscape painter, disait Constable, must walk in the fields with a humble mind. No arrogant man was ever permitted to see Nature in all her beauty.

J. C. - The gleaners (1824)


J'aime beaucoup le premier tableau, conservé à la National Gallery de Washington, même si la taille des cygnes (ou celle des vaches, en tous cas des uns par rapport aux autres) m'a toujours laissé un peu perplexe. 
Il donne à voir le parc Wivenhoe, situé sur la Colne à Colchester, une jolie ville du comté de l'Essex qui soit dit en passant fut la première capitale romaine de la Britannia
Le second me plaît aussi beaucoup, bien sûr, et peut-être davantage encore ; je pense toujours en le voyant au beau documentaire d'Agnès Varda, Les glaneurs et la glaneuse. Il est visible à la Tate de Londres.

Ben Enwonwu - Anyanwu (1954) Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste nigérian Ben Enwonwu (1917-1994), figure tutélaire d...